« 3 ans de thérapie, j’en ai assez… 5 ans avec le même psychologue et ça ne va pas mieux… 7 ans avec le même psychanalyste… et les choses ne sont pas résolues… Je ne comprends pas… » Voilà des retours que j’ai périodiquement au téléphone ou lors de la première séance. Souvent, ces personnes arrivent désorientées, voir même désespérées. Et c’est normal, après tant de temps, d’énergie et d’argent dépensés… En fait, il leur a manqué (entre autres) des critères simples pour savoir si elles sont avec le bon psy.
Et oui, avoir un psy « sympa », avec qui on s’entend bien c’est agréable. Sauf que ça ne suffit pas. Alors quels sont les critères pour savoir si je suis avec le bon psy ? C’est ce que nous allons voir ensemble aujourd’hui.
Avant de commencer :
Cet article fait suite à « La recette pour bien choisir son psy ». Si vous l’avez déjà lu, vous êtes sur le point d’avoir toutes les clés en main pour trouver ce qu’il vous faut !
Le premier rdv : le moment de sentir si c’est le bon psy
Normalement et si vous avez suivi les conseils de l’article précédent, vous lui avez parlé au téléphone avant la première séance. Vous avez donc choisi ce professionnel en respectant les critères proposés. Alors quel sera élément à prendre en compte pour savoir si vous êtes avec le bon psy ?
Ce sera bien-sûr le fait que votre sentiment positif initial soit confirmé.
Mais ce n’est pas suffisant. En fait, il y a plusieurs choses à vérifier…
Quelle est l’attitude d’un bon psy ?
D’abord, un bon psy doit savoir vous rassurer avec une attitude sécurisante. Cela se traduit notamment par un discours clair sur :
- sa façon de travailler (les méthodes utilisées, leurs objectifs, les bénéfices potentiels) ;
- le cadre de ce travail (la durée des séances, la fréquence, la gestion des rdv ratés, les tarifs, etc.) ;
Et surtout, il doit se positionner dans une bienveillance inconditionnelle ou à minima, une absence de jugement clairement perceptible.
Dans le cas contraire, on est plutôt mal barré… et il vaut certainement mieux aller voir ailleurs. Et tout cela est valable que ce soit un psychologue, un psychiatre un psychanalyste ou autre.
Et que doit-il s’être passé l’issue de ce premier rendez-vous ?!
Normalement, il doit s’être passé quelque chose d’important pour vous :
- Soit, vous vous sentez globalement mieux* ou bien soulagé(e) ou rassuré(e) ;
- Il peut aussi y avoir directement une amélioration au regard du problème visé**.
- Ou enfin, vous avez retrouvé de l’espoir***.
* Vous vous sentez apaisé, rassuré, soulagé de quelque chose ou de tout autre vécus caractérisant l’allègement d’une tension interne.
**Soit directement par un changement concret et observable, soit parce que vous avez compris quelque chose de nouveau ou d’important.
***En fait, vous avez comme une intuition que quelque chose peut changer avec cette démarche. Mais vous ne savez peut-être pas l’expliquer.
L’un des trois points suivants suffit amplement pour commencer.
Par contre, si vous ne repérez aucun des trois critères ci-dessus ? En fait, ça ne veut pas dire qu’il faut arrêter tout de suite. Cela veut juste dire que le déclic ne s’est pas encore produit.
Par contre si vous-vous êtes senti(e) :
- mal à l’aise à cause des attitudes ou comportements de ce psy ;
- énervé(e) par ses interventions;
- incompris(e) ;
- ou tout autre sentiment négatif marqué…
Écoutez ce signal d’alerte
Il est certainement inutile de continuer. N’y retournez pas. Si vous aviez déjà un second rendez-vous de pris, contactez ce psy pour décommander (par message si vous ne vous sentez pas d’appeler).
Attention important !
Si cela fait plusieurs psy d’affilée que vous essayez et qu’à chaque fois vous ressentez le même malaise. À ce moment il est plus probable que ce malaise vienne de vous.
- Il peut s’agir de la peur du changement ;
- Ou alors de la peur d’être déçu(e) ;
- Mais ça peut être lié à ce qu’on appelle le « saboteur interne », qui vous empêche de vous libérer de vos difficultés !
Dans ce cas, il est important de continuer à chercher pour trouver le professionnel avec qui vous serez un peu plus alaise.
Les trois raisons qui font que c’est difficile de trouver le bon psy
Juste une chose avant d’aller plus loin. N’oubliez pas que dans tout les cas, ce n’est pas facile de trouver le bon psy pour une raison simple. En fait, il faut trouver :
- Un bon professionnel ;
- Avec une personnalité qui vous correspond ;
- Et avec la bonne méthode thérapeutique.
Ces trois facteurs sont difficiles à réunir. Et oui, parfois vous aurez un bon professionnel mais avec une personnalité ou une méthode qui ne vous convient pas. Dans d’autres cas, ce sera l’inverse.
Courage, patience, en persistant, vous allez certainement trouver ;-).
Bon maintenant, reprenons là où nous en étions.
Un repère clair pour savoir si je suis avec le bon psy
Si le déclic ne s’est pas fait la première fois, mais qu’il n’y a pas eu de signal d’alerte, revenez à une deuxième séance. Et voyez si l’un des trois critères se déclenche.
S’il ne se passe toujours rien, vous pouvez essayez une troisième fois. Mais si à la troisième séance, c’est toujours le calme plat, stoppez les frais.
En effet, plus il se passe de temps sans résultat, moins il y a de chances qu’il y en ait.
Sauf, sauf bien-sûr si vous vous êtes senti(e) particulièrement à l’aise avec ce professionnel. Et à ce moment, vous pouvez peut-être pousser à 5 séances.
Mais attention, si au bout de 5 séances, vous ne constatez toujours aucun changement significatif sur l’un des trois critères, il est probable qu’il vaille mieux arrêter.
Et pour ceux qui ont lu « La recette pour bien choisir son psy », passez au suivant de votre liste de psychologues, psychiatres ou psychothérapeute. Vous également lire mon tout nouvel Ebook :
Mais pourquoi arrêter alors que je me sens bien avec ce psy ?!
Et là je vais vous répondre en deux points :
- Si vous vous sentez bien avec ce psy c’est que vos personnalités sont compatibles.
C’est une bonne chose, mais hélas, ce n’est pas suffisant pour qu’un travail de psychothérapie soit réellement efficace.
- S’il n’y a pas de changement significatif au niveau de votre problème, c’est probablement que la méthode n’est pas adaptée.
Et voilà, nous sommes dans le cas du psy sympa et peut-être compétent, mais qui ne dispose probablement pas de la bonne méthode en terme de psychothérapie.
J’ai une amie qui s’est retrouvée dans ce cas. Sa psychologue était super sympa : le courant passait super bien ! Mais au bout d’un an, toujours pas de changement. Ça a été d’autant plus difficile de la quitter qu’elle était vraiment sympa et chaleureuse. Mais elle a bien fait de changer, car le psy suivant a été le bon.
Elle ainsi pu se libérer sensiblement de ses problématiques de dépendance affective.
Pour savoir si je suis avec le bon psy, il est dans tous les cas nécessaires de…
Poser des questions directement à votre psy sur ce qui vous interpelle ou vous dérange. Pour quelle raison ?
D’abord parce que sa façon de réagir sera un très bon indicateur de sa compétence et de ses qualités humaines. Ensuite parce que c’est son travail de vous répondre : vous le payez pour ça.
Voici d’ailleurs quelques critères de base pour vous faire une idée :
En effet, tout psy (qu’il soit psychologue, psychothérapeute, psychiatre ou autre) avec un minimum de professionnalisme :
- Vous donnera des signes d’écoute et d’intérêt clairement perceptibles : il accordera de l’importance à vos propos ;
- Il vous répondra toujours avec bienveillance, ne fera pas de jugement de valeur et vous parlera comme à un adulte.
- Un bon psy accueillera donc vos critiques, remarques et questions avec bienveillance. Il maîtrisera ses réactions émotionnelles et ne s’énervera pas contre vous.
- Et il ne vous parlera pas de sa vie privée et fera attention de pas ne pas centrer l’attention sur lui ;
- Ce psy reconnaîtra ses limites s’il pense ne pas pouvoir vous aider. Il prendra alors soins de vous orienter vers un compère de confiance.
- Il ne vous maintiendra pas dans une dépendance, quelle qu’elle soit ;
- Et il ne vous fera pas culpabiliser non plus. Notamment, il ne vous attribuera la responsabilité de l’échec supposé de sa prise en charge. Il en est le seul responsable.
- Il ne vous dira pas ce que vous devez faire et respectera vos choix
- Enfin, il ne prendra pas de décision à votre place*.
*À l’exception du psychiatre dans le cadre d’une hospitalisation d’office ou à la demande d’un tiers. Mais cela concerne les cas où il y a mise en danger de soi-même et/ou d’autrui.
Quoi qu’il en soit, si votre psy a le moindre de ces comportements (à l’exception du dernier cas), je vous invite … à le fuir, simplement.
Pourquoi il n’y pas de patient difficile mais que des mauvais psy
Pour toutes les raisons évoquées si dessus, il est clair que si ça n’avance pas avec votre psy, c’est soit :
- qu’il ne dispose pas des bons outils pour vous aider ;
- que ça personnalité et son positionnement dans la relation entrave votre processus d’évolution ;
- les deux…
Normalement un professionnel rigoureux au plan éthique et qui a remarqué que ses méthodes de travail ne permettent pas d’évolution de votre coté, se remettra en question et vous le dira sans vous faire culpabiliser, c’est-à-dire sans sous-entendre que c’est votre faute. Il devra normalement vous orienter vers au moins un autre professionnel ou vous conseiller d’essayer d’autres méthodes.
En effet, il existe plus 400 méthodes thérapeutiques différente en France. Si ça ne marche pas, c’est très probablement que la méthode n’est pas adaptée et/ou que le professionnel se positionne mal avec vous : ce n’est pas le bon psy.
Voilà pourquoi il n’y pas de patient difficile, mais seulement des mauvais psy…
Ceux qui gardent longtemps des patients malgré le fait que le travail n’engendre pas de bénéfice.
Notez cependant que certaines blessures, problématiques ou certains traumatismes vont nécessairement demander un travail plus long. Ce qui est alors important de vérifier pour savoir si vous êtes le bon psy, c’est l’existence d’un changement, d’une évolution .
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Vous pourrez ainsi aider vos amis à savoir s’ils sont avec le bon psy !
Dans tous les cas merci de me suivre et très bientôt,
Karim
Crédit photo
Pixabay / michaeljung
Unsplash / Tim Gouw
[…] « Comment savoir si je suis avec le bon psy ? » […]
Bonjour,
Merci pour votre article, si je suis ici c’est que je cherche une réponse, concernant le choix d’un bon psy, c.est très intéressant mais je me pose encore des questions.
Voici mon récit:
Je vois depuis quelques semaines un psy, et je peux vous dire de suite que je me sens bien, plus léger, j’ai un bon feeling avec ce psy, même s’il y a des hauts et des bas dans ma vie quotidienne, qui je pense normal car je suis en début de thérapie
Depuis que je vois ce psy je travaille de mon côté, je fais beaucoup de recherche , je n’attends pas que ce psy me file les’ cles à chaque séance,j’ai soif du développement personnel ,soif de comprendre qui je suis, comprendre l.interaction avec le monde extérieur, ce qui me passionne.
j’ai une foi en moi,je sais que je résous mes problèmes petit à petit, mais il est clair que j’ai besoin d’aide pour demeler tout ça plus facilement que de travailler seul.
Le hic dans tout ça, j’ai fait un bilan des points positifs et des points négatifs des consultations , les deux sont présents.
Points positifs:
– On parle de tout, enfin je parle de tous mes petits problèmes quotidiens et ce psy m’apporte des clés pour chaque situation que j’evoque ( des conseils)
– Chaque fin de séance je me sens plus léger, plus confiant..
– un bon feeling.
– bienveillant à mon égard.
Points négatifs:
– Sentiments de ne pas être suivi par rapport à mon problème initial.
– je ne vois pas le but de mes séances même si il me démêle certaines choses.
– dépassement des heures parce que je parle beaucoup..je ne me rends pas compte de l’heure et je suis facturé quand même ….il me propose une compensation en me faisant de l’hypnose pour la prochaine séance.
– la discussion est libre mais pas fixée sur mes objectifs de départs.
– il me propose pas un petit travail ou exercice ou de méthode à faire jusqu’a la prochaine séance.
– pas de bilan concret sur ma situation, il m’explique ses méthodes.
-pendant l’hypnose il a mouche
– baille souvent ( est ce une manière de se’ liberer des trop d’emotions que je dégage?)
– il ne revient pas sur ce que j’ai dit à la dernière séance pour faire un point.
– il ne note pas sur son agenda que j’ai hypnose, je suis obligé de lui rappeler.
– une impression que je travaille seul même s’il me démêle des choses sur des situations variées.
– a la dernière séance il ne m’a pas proposé de rendez vous, j’ai moi même pris la décision ( il m’a dit comme vous le voulez!!!) et j’ai pris rendez vous quand même…
Merci à vous d’apporter votre avis et je sais que ça aidera d’autre personne dans mon cas.
Voilà vous avez compris, je suis entre les deux, comme c’est une première pour moi tout ça, je n’ai pas envie de perdre de temps si c’est pas le psy adapté à ma thérapie.
Je tenais à signaler que je suis tolérant ça veut dire que ça me choque pas, mais avec du recul je me demande si je suis pas trop gentil.
Bonjour,
Merci d’avoir pris le temps de détailler votre situation. Cela va effectivement aider du monde. Ce professionnel semble plus proposer du soutien psychologique (ou de la psychothérapie de soutien).
Il ne s’agirait donc pas d’une psychothérapie « structurée », c’est-à-dire conçue selon un protocole ou une logique précise (dans la perspectives de produire des effets précis). Enfin, de nombreux points ne vous conviennent pas dans son fonctionnement.
Dans ce cas, il est bon d’en parler directement à votre psy. Ce n’est pas facile au départ, mais cela soulage une fois que c’est fait. C’est également un moyen de « tester » son professionnalisme. Pour cela, des phrases comme « je ne me sens pas à l’aise avec le fait que… », « j’aurais plus besoin de… » peuvent amorcer ce dialogue.
1/ Si votre psy accueille positivement vos remarque et s’adapte de façon nette, il peut être intéressant de prolonger un peu pour voir.
2/ Si il ne s’adapte pas (et qu’elle qu’en soit la raison !), si vous ne vous sentez pas d’en parler directement , ou enfin, si vous ne constatez pas de changement clair par rapport à ce qui vous amène à consulter , alors il est préférable de chercher un autre psy.
Je vous conseille alors de vous orienter vers des thérapies dites structurées et/ou brèves. Pour en savoir plus sur les différents types de thérapies, vous pouvez lire :
:
– Les 4 grands styles de psy (et leurs méthodes) enfin décryptés pour vous
– Qu’est-ce qu’une thérapie brève ? Quel intérêt ? (Un exemple avec le drame de Nicolas)
Bien à vous,
Karim
Bonjour,
Je vous remercie de m’avoir répondu rapidement.
Concernant votre analyse, c’est exactement ca, « une psychothérapie de soutien », c’est bien cela qui se passe avec mon psychologue.
J’ai mis un peu de temps à répondre car j’avais besoin de recul pour réfléchir.
J’ai décidé de ne plus aller voir ce psy avec un pincement au cœur, mais j’ai guéri très vite, j’ai annulé le dernier rendez-vous.Je pense que même s’il y a bienveillance et que je me sens léger à chaque séance, la thérapie que je vivais n’etait pas adaptée à mon problème de départ.Il n’y avait rien de structuré.
Pour information, ça fait 5 séances et ce psy ne m’a jamais présenté sa méthode de travail, ne m’a jamais donné d’exercice à faire de mon côté, pas de mantra,rien. Au bout de la deuxième séance j’ai fait un rêve: « le psy m’avait dit un truc qui m’avait pas plus et que je ne le voyais plus à cause de cela », signe de la vie ?
J’ai beaucoup réfléchi, et la question que je me posais etait: « est ce que je vais le revoir pour lui expliquer ce dont j’ai besoin ou lui expliquer la méthode la plus appropriée pour me guérir ? » Il m’a fallu une semaine pour me dire « NON » car tout était confus « je veux le revoir je ne veux plus …. je veux le revoir …je ne veux plus..etc.».La réponse est claire,je ne vais pas revoir ce psychologue.Il a réussi à me mettre le pied à l’etrier, c’etait un passage dans ma vie maintenant je vais voir un autre psychologue. Je pense que même si je lui avais proposé une thérapie plus structurée, ça n’aurait plus été pareil,une faille dans ma thérapie et une faille dans sa manière de fonctionner.
Voilà, je ne regrette pas ma décision mais il m’a fallu du temps quand même pour me décider fermement, et je vous remercie car vous m’avez éclairé et j’ai bien fait de poster un commentaire.
Merci, Namaste.
bonsoir,
je souffre d’un trouble de la personnalité dépendante. Je consulte une psychologue du cmp. J’ai une boule au ventre quand je vais la voir. Je la trouve peu empathique même si elle fait de bonne analyse de mon mode de fonctionnement. J’apprend à me connaitre. Elle m’explique son manque d’empathie pour que je ne sois pas dépendante de la thérapie, Elle est froide avec moi. J’ai subi des violences et de la maltraitance dans ma famille et elle me rappelle ma famille. Elle m’a dit que j’ai ete materne dans ma famille et c’est pour cela qu’elle n’ai pas tendre avec moi. Elle parle de transfert. Puis je ne peux discuter ses analyse. C’est toujours elle qui a raison et ne peux dire mot. Je viens d’une famille magrebine dysfonctionnelle. Je lui parlais de la rivalite que j’avais avec ma soeur de 56 et moi j’en ai 43 ans. Je lui disais que c’etait la prefere de mes parents. Elle ma balance à la figure qu’au moin elle s’est marie pour s’extraire de la famille. Je lui ai affirme qu’il s’agissait d’un mariage arrangé non voulue et que j’en ai pas voulue. Je lui ai dit que je veux me trouver mon mari toutes seul et que ce genre de mariage on me l’a propose à moi et que toute l’emprise qu’il avait sur moi c’etait pour me marier avec un type du pays. Puis elle ne me laisse pas parler.
Les attitudes que vous décrivez correspondent à ce je recommande d’éviter chez un psy.
Elle semblent de plus contrevenir à des principes fondamentaux inscrits dans le code de déontologie des psychologues.
Si vous sentez que l’attitude d’un psychologue ne vous convient pas ou contrevient à la déontologie, vous pouvez demander à voir quelqu’un d’autre, mais aussi solliciter la CNCDP (Commission Nationale Consultative de Déontologie des Psychologues).
Cette instance officielle pourra alors publier un avis sur les pratiques dont vous rendez compte, ainsi que des recommandations.
Merci pour votre témoignage, grâce auquel les lecteurs peuvent avoir un exemple concret d’attitudes à éviter chez un psy.
Bonsoir,
j’aimerai avoir votre avis sur ma situation : je consulte depuis maintenant 2 mois et demi après avoir depuis 5 ans développé une hypocondrie (suite à un cancer) ; de crises de panique en crises de panique (par période je précise) je me suis décidée à consulter une psy qui pratique l’emdr,
au premier contact, je suis restée relativement neutre sur mon ressenti, mais ravie de me prendre en main afin d’aller mieux, au fur et à mesure des rdv, plusieurs choses m’ont gêné comme un sentiment d’expédition, les rdv sont de 3/4 d’heure et j’ai ressenti parfois du bouclage rapide dans certaines fin de consultations afin de faire le protocole entier dans les temps, ; par ailleurs, il m’arrive de me sentir pas entendue de sa part, d’avoir le sentiment d’un manque d’empathie et d’être régulièrement recadrée (elle ne souhaite pas que je parle en donnant trop de détails, elle me dit que cela ne lui sert à rien pour l’emdr et pour moi ne me fait pas du bien, j’en suis tout de même frustrée c’est l’endroit que j’ai choisi pour parler en toute confiance)
à mon dernier rdv je lui ai fait la remarque que j’avais eu le sentiment d’avoir été remise en place lorsque je lui ai dit que c’était dur que les choses prennent autant de temps avant d’aller mieux (ce qui je lui ai précisé venait non pas d’une impatience futile mais d’un véritable désespoir) elle m’a répondu : c’est votre enfant intérieur qui a l’impression de se faire réprimer…. et peut être aussi des résistance internes au changement
j’ai trouvé sa réponse inadaptée et castratrice et ne laissant pas la porte ouverte au dialogue, mais je ne sais que penser, est ce qu’elle a raison et que mes ressentis ne sont que le résultat de conflits internes qui ont peur d’un changement positif ?; par ailleurs je lui ai dit qu’à chaque veille de rdv j’étais très angoissée, elle me dit que c’est parce que je sais que nous travailler sur des sujets douloureux, sûrement vrai d’ailleurs …
je vous remercie de m’avoir lu
Bonjour Nathalie et merci pour ce témoignage détaillé,
Certaines attitudes et interventions que vous décrivez chez cette professionnelle paraissent effectivement inadaptées, même si certains propos peuvent peut-être s’avérer pertinents par ailleurs (vous seule pouvez le savoir).
Cela étant dit, lorsqu’on va voir un psychologue ou un psychothérapeute, le fait que professionnel ait des attitudes inadaptées n’exclue pas le fait qu’une part de nous-même (souvent inconsciente) puisse résister au changement (nous avons tous une résistance au changement) et donc alimenter le problème.
Mais quoi qu’il en soit, c’est au professionnel de s’adapter au fonctionnement du patient, afin de réduire ces éventuelles résistances. Un « bon psy » ne peut donc pas légitimement reporter la responsabilité d’un dysfonctionnement sur le patient et cela d’autant plus si le patient a essayé de lui verbaliser ses ressentis, ce qui ne lui convient pas, etc. Le professionnel a donc le devoir de se remettre en question et d’adapter sa pratique, s’il le peut. S’il ne le peut pas, il doit le signifier au patient d’une façon non culpabilisante et l’aider à trouver d’autres solutions plus adéquates (il garantit ainsi la continuité du soin).
Est-ce que cela répond à votre question ?
Bonjour. Pas un commentaire mais un questionnement. J’ai un nouveau psy depuis quelques mois qui me paraissait bien je ne me sentais pas mal mais depuis quelques séances je trouve qu’il est très agressif à mon égard, qu’il est très jugeant et assez sévèrement. Il passe son temps à faire des interprétations hâtives sur lesquelles il revient en fin de séance en disant ah je n’avais pas bien compris. C’est assez systématique et je ne trouve ça pas très professionnel et malgré ce sentiment qu’il ne tient pas sa place j’ai l’impression quand même d’avancer que mes crises d’angoisse sont moins fortes et moins fréquentes. Comment faire?
Bonjour et merci pour votre témoignage qui est très intéressant,
Se sentir jugé et/ou malmené par son psy ne peut pas être fructueux à long terme. La première chose à envisager est donc de lui parler clairement et explicitement du problème en lui disant ce que cela vous fait ressentir lorsqu’il adopte ce type d’attitude.
Selon sa réaction (et s’il change ou non) il s’agit ensuite de prendre une décision. Si il change de comportement et que vous vous sentez de continuer avec lui, vous pouvez essayer de continuer quelques séances pour voir ce que cela donne (en restant vigilant).
À l’inverse, s’il ne change pas d’attitude et que vous importune trop, il vaut mieux envisager de changer, en prenant en compte ceci :
– Si la thérapie produit des résultats concrets, malgré une attitude qui vous ne convient pas, c’est que c’est surtout la technique/méthode de thérapie qui fonctionne avec vous.
Vous avez alors la possibilité de vous renseigner sur le nom de la méthode (ou de le retrouver sur son site internet) et commencer à chercher un autre psy qui utilise la même méthode (ou le même type de méthode). Vous obtiendrez alors probablement d’aussi bons voir de meilleurs résultats (du fait que la relation soit de meilleure qualité).
Merci pour ces précisions j’ai l’impression que j’y vois un peu plus net; j’ai en effet un gros doute sur la compétence de mon psy dans mon travail .En lisant vos critères, je m’aperçois que s’il a l’air de s’intéresser à ce que je dis, c’est surtout pour pouvoir faire une interprétation immédiate souvent très agressive et parfois critique à mon égard ou à l’égard des personnes dont je parle. Donc en effet, pas ou peu de bienveillance, mais des jugements e valeur. Je trouve aussi qu’il réagit de façon émotionnelle et ne s prive pas de se donner en exemple : j’explique qu’avec le corona je ne peux pas faire de cours de musique et il me répond mais faites en seule chez vous avec un tuto comme moi dit t-il. Et ça ça m’angoisse car précisément si je fais de la musique c’est aussi pour être avec des gens et partager avec eux une activité que nous aimons. Pour résumer j’ai souvent l’impression qu’il est à coté de ce que je peux attendre et dont j’ai besoin. Il me donne très souvent des conseils que je trouve souvent stupides car plaqués comme ceux qu’on peut trouver dans des magasines féminins. Voilà je vous écris tout ça car j’ai l’impression que cette analyse déclenche de nombreuses angoisses chez moi que j’avais imputées jusque là à la crise sanitaire.
Bonsoir Lina,
D’abord, merci pour votre témoignage détaillé, qui illustre bien le propos de l’article.
Ce que vous décrivez ne correspond effectivement pas à quelque chose de souhaitable en terme de positionnement professionnel.
Dès lors que l’on ne sent pas en confiance et/ou pas en sécurité avec son psy, la thérapie à très peu de chance de porter ses fruits et les séances peuvent même s’avérer contre-productives.
L’article suivant peut peut-être vous aider à trouver de nouvelles solutions.
Bonjour.
J’ai commencé il y a environ 3 mois ma recherche de psy. Je me suis entretenue plus d’une fois avec 5 psy différent(s). J’ai été honete sur ma demarche avec les professionnels avec qui je me sentais à l’aise pour etre honete. Dernièrement j’hésitais entre 2 psychologues. L’une étant particulièrement chaleureuse et l’autre m’inspirant davantage confiance. Finalement j’ai préféré m’orienter vers celle qui a le plus de disponibilité. Je lui avais dit que j’hésitais entre elle et une autre parmis les 5.
J’ai revu d’abord l’autre(celle qui est chaleureuse) mais comme elle etait tres peu disponible, j’ai choisis celle qui m’inspire le plus confiance car elle est davantage disponible, la disponibilité etant un critere tres important pour moi. Je lui ai tout dit dans l’honeteté et la transparence. Elle l’a pris personnellement et m’a reproché de la choisir par défaut et a meme comparé ma demarche de choisir parmis plusieurs psy à une approche de marché. Elle m’a dit que comparer entre plusieurs psy est une approche de marché. Le terme comparer m’a paru inapproprié quant à ma volonté de trouver la personne qui me convient le mieux et non pas de comparer les gens entre eux pour les juger. Elle m’a dit aussi que si elle s’engage envers moi ce n’est pas pour que j’arrete dans un mois.
Du coup ses propos m’ont mise mal à l’aise. Je me suis sentie insultée par rapport à la longue, difficile et engageante demarche que j’entreprends depuis plusieurs mois afin d’etre sure de confier ma santé mentale et mon histoire à la bonne personne. Je me suis sentie obligée aussi de m’engager avant d’etre sure que ça se passe bien entre nous. Je ne me suis pas sentie respectée dans mon droit et mon autonomie de choisir et prendre le temps de verifier mon choix. Cette psy sait que j’ai été violée il y a 4 mois et que c’est ce qui m’a poussé a consulter. Elle sait egalement que j’ai une grande difficulté à faire confiance.
J’aimerai avoir votre point de vue en tant que professionnel. Merci de m’avoir lu et merci d’avance de votre reponse. J’ai vraiment besoin d’aide.
Isis
Bonjour,
Un « bon psy » ne doit effectivement pas prendre les choses personnellement, ni faire de jugement de valeur sur votre démarche. Dès lors que vous ne vous sentez pas respectée de quelque façon que ce soit, il est préférable :
– D’abord de le verbaliser auprès du professionnel concerné afin de ne pas garder cela pour vous et éventuellement de permettre au professionnel de changer son comportement (les psy sont aussi des humains, perfectibles, avec parfois des hauts et des bas !)
– Ensuite chercher quelqu’un d’autre (dans la mesure où la confiance est rompue et la crédibilité du professionnel entachée à vos yeux).
Merci pour votre témoignage (très complet),
Merci beaucoup pour votre réponse. Effectivement il me semblait juste de dire à la psy en question ce que j’avais sur le coeur. A l’approche du prochain rendez vous je n’avais aucune envie d’y aller. Je lui ai envoyé un texto pour annuler en expliquant pourquoi. Je viens de consulter une autre psy dont on m’avait parlé. Et pour moi, c’est la bonne. J’ai sentie une écoute bienveillante, sans jugement, la distance juste(ni excessive, ni insuffisante) et je me suis sentie très en confiance. Sa méthode semble me convenir. Nous nous sommes mises d’accord pour nous rencontrer quelques fois avant de décider toutes les deux pour la suite. J’espère qu’il y aura compatibilité.
Isis
Je précise que je ne lui ai pas expliqué que j’ai trouvé quelqu’un par la suite. Je lui ai expliqué que j’avais trouvé déplacé qu’elle qualifie ma recherche « d’approche de marché » et que je ne me sentais pas respecté dans mon droit de choisir en connaissance de cause. Hihi
Merci encore du soutien que vous nous apportez. Bravo pour votre travail
Isis
Je vous en prie, vous avez su solliciter de nouvelles aides selon vos besoins tout en persévérant dans votre recherche.
C’est un facteur de réussite pour toute démarche et notamment une démarche thérapeutique.
J’étais avec une petite amie depuis quatre ans et je prévoyais de lui proposer. Puis un jour, elle a dit qu’elle voulait faire une pause pour comprendre les choses. C’était il y a environ quatre ans. Elle s’est mariée environ deux ans après sa « pause » avec un collègue que j’ai découvert plus tard grâce à l’aide de hackgoodnesstech sur insta, un gars de la technologie pro avec qui elle m’avait trompé tout le temps que nous étions ensemble. J’étais dévasté à l’époque, mais maintenant je pense que tout allait pour le mieux. Aussi, c’est un petit monde, parce que son mari la trompe avec quelqu’un que je connais. Merci Karma !
Bonjour,
Quelqu’un sait s’il existe des associations en région parisienne ou ailleurs en France qui s’occupent de personnes victimes de tortures et de sévices au sein de l’hôpital public ?
Un ami s’est fait interner en psychiatrie sans son consentement, à la demande d’un tiers donc, et il y a subi les pires sévices. Il en est terrifié aujourd’hui. Il n’ose plus remettre un pied en France de peur d’être enfermé de nouveau, attaché des jours durant et traumatisée à vie.
Je vois remercie
Bonjour,
Je n’ai pas connaissance de telles associations, mais par contre ce qui est sûr c’est la solution la plus indiquée dans ce cas de figure est une thérapie de type EMDR pour se libérer de ses traumas. Il existe peut-être des associations qui propose ce type de prise en à Paris. Sinon, il existe des praticiens en libéral. Il est aussi possible de renseigner auprès de l’association EMDR France.
Bien à vous,
J ai été très intéressé par les témoignages
Je vois 2 psychologues et un psychiatre
Je ne sais pas trop où j en suis
J aimerais avancer mais je tourne en rond
Qu en pensez vous ?
A bientôt j’espère
Pour quel type de difficulté est-ce que vos consultez ?
Bonjour,
Un suivi avec une psy (formée en psychotrauma) en institution pendant 7 mois a été prolongé avec la même personne qui s’est installée en libéral pendant plusieurs semaines avant d’être interrompu à l’initiative de la psy afin de procéder à une orientation auprès d’une psychiatre ; cela faisait suite à un épisode très intense de dissociation. L’idée était de faire un suivi global. Les réticences à consulter une psychiatre ont causé une interruption très longue, tout en sachant qu’il y a eu un rdv refusé par la psy au motif de ne pas avoir encore consulté une psychiatre. Lorsque cela a été fait, la psy a admis un rdv où la personne a tenté de partager des reproches sur la façon dont l’orientation a été amenée (par l’ultimatum et la mise en retrait totale de la psy pour accompagner cette orientation auprès d’un-e psychiatre), le rdv est tendu mais il y a une tentative de part et d’autre de poursuivre ce qui a été engagé auparavant. Elle montre toutefois parfois des signes d’agacement et d’irritabilité, mais ça s’apaise mais dit en fin de rdv « vous voyez la position dans laquelle vous me mettez ». Après un mail un peu sec (pas insultant non plus ni irrespectueux) envoyé dans la foulée qui propose de passer par l’écrit pour partager ces griefs, la psy se ravise et clôture par mail un mois plus tard en disant qu’elle ne peut pas admettre un 2e rdv de clôture (ce qui n’était pas la demande de base) car les limites de son accompagnement (le mot est généreux vu qu’elle n’a rien accompagné pendant six mois mais bon) ont été atteintes et prétend que le cadre thérapeutique qu’elle propose ne convient pas à la patiente et invite à échanger avec la psychiatre pour un autre cadre. La patiente répond en indiquant demeurer ouverte à un échange ultérieur, elle ne donne plus jamais suite. Qu’en pensez-vous? La psy est très jeune (début de la trentaine), est-ce qu’elle a développé une animosité envers sa patiente et a agi en professionnelle en l’invitant à voir ailleurs par peur d’être débordée par son transfert négatif? Si tel est le cas, estimez-vous que la patiente n’a pas le droit d’avoir une explication sur ce qui concerne son suivi thérapeutique ou doit-elle juste admettre le silence de la psy qui semble bien résolue à ne jamais répondre vu que cela va faire quasi 2 mois qu’elle a clôturé une thérapie avec une personne traitée pour trauma par un mail de 3 lignes.
Merci pour vos lumières!
Bonjour,
En tant que psychologue, il est difficile pour moi de porter un jugement sur une consoeur pour une situation qui est manifestement complexe, et cela sur la base d’un résumé.
Je dirais que sur le base de ce que vous décrivez, la psy à été émotionnellement dépassée et qu’elle a perdu le recul lui permettant de se positionner de façon juste et adaptée pour sa patiente. Cela s’est traduit autant dans la façon d’ont l’orientation a été menée que dans les suites que vous décrivez. Ce que vous décrivez peut correspondre à des manquements à certains principes de sont code de déontologie.
Je pense que si vous avez plus de détails et d’éléments pour étayer cette situation, vous pouvez la soumettre au CNCDP (Commission Nationale consultative de Déontologie des Psychologues) pour obtenir un avis officiel après étude détaillée et analyse de la situation au regard du code de déontologie des psychologues.
Cela pourrait permettre d’obtenir un avis officiel sur les manquements qui semblent avoir eu lieu dans cette situation.
Bien à vous,
Bonjour,
Merci pour ces informations percutantes et intéressantes.
Je me pose la question de savoir si la thérapeute de ma fille est efficace.
Cela fait 2 ans qu’elle est en suivi hebdomadaire et elle se renferme davantage, avec des colères qu’elle n’exprime pas verbalement, mais qui sont de plus en plus présentes. Elle ne compte plus que sur sa psy, attendant avec hâte sa prochaine séance. Se peut-il qu’il s’agisse de « transfert » ou « dépendance ». ?
Merci par avance pour votre retour.
Bonjour,
Il est bien sûr difficile de donner un avis sur une situation qu’on ne connait pas (et pour laquelle on n’a pas vu les personnes concernées). Mais je dirais qu’effectivement cela peut y ressembler (sous réserve d’information plus précises, notamment sur le motif initial de consultation pour elle, ce que cela lui apporte de son point de vue).
Ce qu’on appelle transfert en psychothérapie (d’orientation analytique) est un mécanisme qu’on retrouve dans toute thérapie et même toute relation chargée affectivement. Il s’agit de projections en général inconscientes que l’on porte sur un autre, dans le cadre d’une relation singulière.
Une forme de dépendance s’instaure dans toute psychothérapie, mais de mon point de vue elle devrait être transitoire, être au service des buts thérapeutiques, limitée aux strictes besoins de la thérapie, et ne pas être entretenue par le thérapeute ( qui devrait oeuvrer à l’autonomisation de son patient (la préservation de l’intégrité et de l’autonomie du patient sont des points importants de notre code de déontologie (en tant que psychologue).
Sur le moyen et long terme, la thérapie devrait donc favoriser le fait d’avoir de moins en moins besoin de son thérapeute pour faire face ou gérer les difficultés de la vie. Cependant, certaines personnes peuvent avoir besoin de plus de temps, avec des hauts et de bas qui font partie du processus.
Un recul de 2 ans de thérapie hebdomadaire devrait de mon point de vue permettre de voir des améliorations sensibles (ou tout au moins observables) sur les motifs de consultation initiaux, et même sur l’état général de la personne (cela doit tout de même faire autour de 70 séances).
D’ailleurs, votre fille est-elle majeure ?