J’ai longtemps hésité à vous partager cette vidéo sur la thérapie brève. En effet, elle est initialement destinée à mon activité professionnelle. Mais sur les conseils de plusieurs amis, je me suis décidé à vous la communiquer. Pour quelle raison ? Simplement parce qu’elle permet de comprendre (en 2mn 49s) ce qu’est une thérapie brève, dans quels cas consulter ainsi que les résultats à en attendre. Nous verrons également l’exemple de Nicolas et du drame qu’il a vécu…
Nicolas et sa rencontre avec la thérapie brève
Bonne lecture. Si c’est le cas de Nicolas qui vous intéresse, passez directement à cette partie (un peu plus bas).
Qu’est-ce qu’une thérapie brève ?
Comme nous l’avons vu, une thérapie brève est une méthode structurée conçue pour permettre d’obtenir rapidement des changements sur des problématiques précises.
Combien de temps dure une thérapie ?
Classiquement, on distingue trois types de thérapies :
- Court terme : entre 2 et 15 séances ;
- Moyen terme : ≈ 20 à 50 séances (sur 6 à 18 mois)
- Long terme : > 50 séances, parfois plus d’une centaine de séances (sur des années).
Par exemple :
Le protocole de thérapie brève que j’exerce propose un accompagnement en 2 à 10 séances maximum. Il existe bien sûr d’autres modèles de thérapies qui permettent des durées d’accompagnement du même ordre.
Historiquement
Pour info, en France les thérapies les plus répandues jusqu’à la fin du XXème Siècle sont les thérapies à moyen et long terme, alors que les thérapies brèves existent depuis les années 50 !
À ce jour, les mentalités évoluent et de plus en plus de personnes sont intéressées par l’idée d’un travail bref, centré sur des problématiques ciblées !
Quel champ d’intervention en thérapie brève ?
Dans le jargon, on parle d’un large spectre d’intervention. Effectivement, elles permettent de traiter autant des difficultés liées à des traumatismes aigus, que celles issues de « microtraumas ».
En somme, à l’aide de la bonne méthode on peut traiter la majorité des difficultés et troubles psychologiques rencontrés par la plupart des gens.
Mais qu’est-ce qu’un traumatisme ou un micro trauma ?
Comme nous l’avons vu, c’est une sorte d’arrêt sur image, de notre « appareil psychique ». Il reste bloqué sur un souvenir, une douleur ou une peur (souvent une association des trois), un peu comme une platine sur un vinyle rayé.
Cela revient aussi à un peu comme un bug pour un ordinateur, comme nous l’avons vu dans la vidéo.
Et ce bug, va perturber, ralentir ou même bloquer notre fonctionnement dans certaines situations.
Qu’est-ce qui est traumatique ?
L’aspect traumatique d’un événement dépend du contexte, des antécédents et de la façon dont la personne va vivre interpréter la situation et donc la vivre.
On retrouve cependant souvent comme source de trauma ou de micro-trauma :
- Les violences physiques et/ou psychologiques ;
- Les accidents ;
- Les déceptions, les vécus d’abandons, de rejet, de honte ou d’humiliation ;
- La perte d’un être aimé ou de quelque chose d’important pour nous ;
- Des changements brutaux dans notre vie ;
- Une pression trop importante ;
- Etc.
Le drame de Nicolas et le « bug » que cela a généré en lui :
Nicolas, lorsqu’il était enfant a montré à son petit frère comment grimper sur un élément en hauteur, proche de la maison. Deux semaines après, son petit frère est tombé et s’est tué.
Suite à cela, l’un de ses parents est devenu suicidaire. Ce parent fera de nombreuses tentatives de suicide au cours des 10 années qui suivront.
Imaginez la culpabilité et la douleur de Nicolas ainsi que de ses parents. C’est un trauma majeur, répété et réactivé sur des années.
Qu’est-ce qui amène Nicolas à consulter en thérapie brève ?
Hé bien, ça n’a a priori rien à voir avec l’événement traumatique initial. C’est à cause d’une séparation amoureuse.
Une fois de plus, sa copine l’a quitté de façon brutale et douloureuse. En fait, à chaque fois que Nicolas est tombé amoureux, sa copine a fini par le quitter brusquement un an.
Il était effondré : c’était la fois de trop.
Il sombrait dans une dépression profonde. La personne qu’il aimait avait encore disparu brutalement du cours de sa vie… comme depuis toujours.
Le véritable problème de Nicolas
L’expérience de perdre brutalement ou de risquer de perdre brutalement, périodiquement, une personne qu’il aime profondément, a logiquement ancré une peur profonde chez Nicolas.
La peur de perdre brutalement une personne qu’il aime.
Il a ensuite inconsciemment projeté cette peur dans ses relations affectives et notamment amoureuses.
Du coup, il a inconsciemment développé des comportements et attitudes pour tenter d’éviter à tout pris que cela ne se reproduise.
Il essayait donc de tout faire pour que sa copine soit satisfaite à 200%, par peur qu’elle parte.
Les conséquences de sa peur
Comme vous vous en doutiez, cela a eu l’effet inverse : elles finissaient toutes par partir (et brusquement).
Nicolas revivait alors le traumatisme d’être une fois de plus le fait d’être abandonné par (ou de perdre) la personne qu’il aime.
Un bug normal, mais aux lourdes conséquences
Notons que développer une problématique de ce type, dans ce contexte est tout à fait normal.
Retenez bien cela : nos bugs sont normaux ! Ils sont issus de tentatives pour nous protéger d’une douleur.
Sauf que ce fonctionnement mettait totalement en échec la vie amoureuse de Nicolas. Et même ses relations amicales. De plus, la culpabilité non traitée l’empêchait de s’autoriser à réussir dans sa vie professionnelle.
Sa vie était comme bloquée
Nicolas ne croyait plus en lui, ne s’aimait pas et se voyait comme quelqu’un de faible. Il n’arrivait pas à avancer et à s’épanouir.
Tant que sa douleur initiale et sa culpabilité n’étaient pas libérées, reconnues et traitées, ses bugs ressurgissaient dans sa vie et le bloquaient.
Il se retrouvait alors à revivre systématiquement le même genre de situation, qui réactivaient sa souffrance.
C’est terriblement triste et dramatique, vous ne trouvez pas ?!
Se retrouver coincé de cette façon à cause de mécanismes inconscients. Le simple fait d’en parler m’émeut encore.
En fait, nous sommes tous un peu comme Nicolas
Oui, nous avons tous vécu des expériences douloureuses. Elles nous ont imprégnés d’une manière ou d’une autre.
Ces expériences ont elles aussi généré des « bugs », qu’ils soient envahissants ou discrets. Et nous les projetons dans nos vies, affectives, amoureuses, professionnelles, sociales, sexuelles, spirituelles, etc.
Dans certaines situations nous pouvons ainsi :
- être plus susceptibles ;
- plus jaloux;
- Moins confiant ou même perdre complètement nos moyens ;
- Ne pas réussir à dire non ;
- être bloqué
- découragé à l’avance ;
- nous sentir coupable ou déçu de nous même ;
- Nous sentir ou se retrouver victime d’autres personnes ;
- D’être beaucoup rassuré ;
- Etc.
Tout cela pour éviter d’être de nouveau blessé, déçu , abandonné, etc. Mais ces réflexes génèrent forcément d’autres problèmes à la longue.
En somme quand quelque chose bloque où se répète dans notre vie, notamment en nous faisant revivre une souffrance, vous pouvez être sûr(e) de ce qui se cache derrière : un trauma ou un micro-trauma.
En tout cas, en consultation, ça ne rate jamais.
Et vous ?
Quel serait le genre de situation ou de souffrance qui se répète dans votre vie ? N’en avez-vous pas assez ?!
Deux conséquences à moyen et long terme
A force de revivre ces situations on risque tout d’abord de :
- Perdre encore plus confiance en soi ;
- ne plus s’autoriser certaines choses ;
- Devenir introverti
- Avoir de plus en plus peur du jugement ou du regard des autres ;
- Devenir plus anxieux ou craintif ;
- Faire burn-out ;
- Avoir du mal à s’exprimer en public ou à s’affirmer ;
- Développer le besoin de « tout contrôler », ou presque ;
- Devenir irritable, colérique, blessant dans certaines situations ;
- Avoir des difficultés à lâcher prise ;
- Devenir dépendant au plan affectif
- Etre de plus en plus déprimé ;
- Etc.
Mais on finit ensuite par croire qu’on « est comme ça », qu’on « ne peur rien y faire », etc. Et c’est peut cela le plus terrible.
Croire que l’on ne peut rien faire.
Pourtant, mon expérience en consultation me montre presque chaque jour le contraire.
La thérapie brève : une intervention ciblée
Bien que l’ancienneté d’une problématique rende sa libération plus difficile, je constate en cabinet que même lorsque le problème durait depuis 20, 30 ans et parfois plus, les patients s’en libèrent ou l’atténue suffisamment pour que cela change radicalement leur vie.
Cela arrive pour 8 patients sur 10.
Vous n’imaginez pas le bonheur et la joie que cela me procure à chaque fois ! Et je ne vous cache pas que c’est ce qui me nourrit le plus dans mon travail.
Voir quelqu’un se libérer de difficultés et reprendre le cours sa vie plus serein, plus heureux et souvent avec un regain d’énergie : quelle joie !
Mais au fait, qu’est devenu Nicolas ?!
Hé bien vous savez quoi, il a fallu 5 séances à Nicolas pour :
- Libérer la douleur qui était enfouie en lui ;
- Sortir de l’état dépressif ;
- Tourner la page de sa relation ;
- Recadrer ses amis(qui avaient pris de mauvaises habitudes)
- Mais surtout parler à ses parents
- Et enfin reprendre des études qu’il ne s’était jamais autorisé à continuer.
Cela paraît miraculeux… et pourtant, c’est bien ce qu’il s’est passé. Je ne vous cache pas qu’à la dernière séance, j’avais les larmes aux yeux.
Vous comprenez alors peut-être mieux pourquoi, après avoir vécu cela, je suis si soucieux d’informer le grand public des possibilités d’un travail en thérapie brève, quelle que soit la méthode d’ailleurs.
Quels bénéfices attendre d’une thérapie brève ?
Pour moi tout est dit avec l’histoire de Nicolas. Mais plus concrètement, on peut :
- Se sentir soulagé de sa douleur, de sa culpabilité, dessin mal-être , de son anxiété, etc. ;
- Se sentir plus léger et serein ;
- être libéré partiellement ou totalement de certains symptômes gênants ;
- Retrouver confiance en soi et en son l’avenir ;
- Gérer ses relations de façon plus satisfaisante ;
- Pouvoir décider, prendre des décisions, choisir
- Exprimer enfin ses véritables potentiels (au plan social, créatif, affectif, professionnel, etc.) ;
- Redevenir véritablement soi-même (libéré de ses bugs) ;
Avec à la clé :
- Bien-être ;
- Satisfaction de soi ;
- Amour de soi ;
- Épanouissement ;
- Etc.
Alors même s’il n’est pas possible de garantir à l’avance les résultats d’une thérapie, je crois que cela vaut le coup d’essayer.
Voilà pour l’histoire de Nicolas.
Garder son calme avec mes enfants en cas de grosse fatigue
Merci pour votre réponse Emilie,
Oui ce n’est pas évident, effectivement.
me libérer de mes peurs
Merci pour votre réponse
Bonjour,
Merci pour votre article. Il éclaircit des zones d’ombre. Le cas de « Nicolas » est très explicite et je comprends mieux la démarche de la thérapie brève !
Je m’en vais lire les autres articles de votre site 🙂
Merci pour votre commentaire ! C’est très motivant pour moi d’avoir des retours comme le votre.
Au plaisir de vous lire à nouveau,
Bonjour, merci beaucoup de partager cette passion pour cette méthode BSI, en fait je pense que pour beaucoup de personnes l idée de s’engager en thérapie longue est un frein car on a l’impression que les solutions seront un peu longue à se faire sentir et la du coup en ce qui me concerne à la lecture de cette vidéo une énorme bouffée d’espoir m a envahie ! Merci! (On a tous certainement besoin de débloquer des petits soucis et on peut faire le pré pas…! A bientot
Bonjour Josie,
C’est moi qui vous remercie pour votre témoignage. Car au delà de très certainement faire écho à d’autres lecteurs, il me motive à continuer dans cette démarche !
Bien à vous,
Karim
Bonjour, très intéressant, j’ai hâte de vous lire. Mon bug: la peur de m’engager!
Merci pour votre réponse !
Bonjour à tous, mon bug ou mes bugs mais je pense qu’il y en a d’autres : ne pas avoir la force de dire Non et un manque de confiance en moi, toujours essayer de me comparer aux autres…
Merci pour votre partage, cela aide le blog mais aussi et surtout d’autres internautes, qui peuvent se reconnaître dans ce que vous décrivez!
bonjour Mr Karim
c’est bien que vous avez pensez à lancer des vidéos sur youtube pour moi je souffre de perte de motivation d’enthousiasme.
Merci pour votre partage !
C’est ce que je recherche étant dans de grands chamboulements.
Un de mes bugs… Ne rencontrer que des hommes qui ont peur de s’engager et m’obstiner à rester avec jusqu’à ce qu’ils me quittent…
Merci pour votre retour,
Ce que vous traversez est difficile, mais ne perdez pas espoir. Il est possible de faire quelque chose pour changer cela. Se type de schéma peut être travaillé en thérapie si vous le souhaitez. Il vaudra alors mieux s’orienter vers méthodes telles que l’ICV (Intégration du Cycle de vie), la thérapie des Schémas de Jung ou la TBSI (Thérapie Brève Self Inductive).
En espérant que ces indications puissent vous être utiles !
Casser la répétition en ce qui concerne mes relations affectives.
Prendre confiance en moi, faire confiance à l autre..
Merci pour votre retour, Lyl. J’espère que cet article vous a quelque peu aidé pour avancer sur chemin 🙂
Céder régulièrement à l’énervement et à la colère face à des situations qui me semblent insupportables.
Merci pour votre réponse.
Serait-ce pour vous en rapport avec un sentiment d’injustice ?
Bien à vous,