« 3 ans de thérapie, j’en ai assez… 5 ans avec le même psychologue et ça ne va pas mieux… 7 ans avec le même psychanalyste… et les choses ne sont pas résolues… Je ne comprends pas… » Voilà des retours que j’ai périodiquement au téléphone ou lors de la première séance. Souvent, ces personnes arrivent désorientées, voir même désespérées. Et c’est normal, après tant de temps, d’énergie et d’argent dépensés… En fait, il leur a manqué (entre autres) des critères simples pour savoir si elles sont avec le bon psy.

Et oui, avoir un psy « sympa », avec qui on s’entend bien c’est agréable. Sauf que ça ne suffit pas. Alors quels sont les critères pour savoir si je suis avec le bon psy ? C’est ce que nous allons voir ensemble aujourd’hui.

Avant de commencer :

Cet article fait suite à « La recette pour bien choisir son psy ». Si vous l’avez déjà lu, vous êtes sur le point d’avoir toutes les clés en main pour trouver ce qu’il vous faut !

Le premier rdv : le moment de sentir si c’est le bon psy

Normalement et si vous avez suivi les conseils de l’article précédent, vous lui avez parlé au téléphone avant la première séance. Vous avez donc choisi ce professionnel en respectant les critères proposés. Alors quel sera élément à prendre en compte pour savoir si vous êtes avec le bon psy ?

Ce sera bien-sûr le fait que votre sentiment positif initial soit confirmé. 

Mais ce n’est pas suffisant. En fait, il y a plusieurs choses à vérifier…

Quelle est l’attitude d’un bon psy ?

D’abord, un bon psy doit savoir vous rassurer avec une attitude sécurisante. Cela se traduit notamment par un discours clair sur :

  • sa façon de travailler (les méthodes utilisées, leurs objectifs, les bénéfices potentiels) ;
  • le cadre de ce travail (la durée des séances, la fréquence, la gestion des rdv ratés, les tarifs, etc.) ;

Et surtout, il doit se positionner dans une bienveillance inconditionnelle ou à minima, une absence de jugement clairement perceptible.

Dans le cas contraire, on est plutôt mal barré… et il vaut certainement mieux aller voir ailleurs. Et tout cela est valable que ce soit un psychologue, un psychiatre un psychanalyste ou autre.

Savoir si je suis avec le bon psy...

Comment savoir si je suis avec le bon psy ?

Et que doit-il s’être passé l’issue de ce premier rendez-vous ?!

Normalement, il doit s’être passé quelque chose d’important pour vous

  1. Soit, vous vous sentez globalement mieux* ou bien soulagé(e) ou rassuré(e) ;
  2. Il peut aussi y avoir directement une amélioration au regard du problème visé**.
  3. Ou enfin, vous avez retrouvé de l’espoir***.

* Vous vous sentez apaisé, rassuré, soulagé de quelque chose ou de tout autre vécus caractérisant l’allègement d’une tension interne.

**Soit directement par un changement concret et observable,  soit parce que vous avez compris quelque chose de nouveau ou d’important. 

***En fait, vous avez comme une  intuition que quelque chose peut changer avec cette démarche. Mais vous ne savez peut-être pas l’expliquer.


L’un des trois points suivants suffit amplement pour commencer.

Par contre, si vous ne repérez aucun des trois critères ci-dessus ? En fait, ça ne veut pas dire qu’il faut arrêter tout de suite. Cela veut juste dire que le déclic ne s’est pas encore produit.

Par contre si vous-vous êtes senti(e) :

  • mal à l’aise à cause des attitudes ou comportements de ce psy ;
  • énervé(e) par ses interventions;
  • incompris(e) ;
  • ou tout autre sentiment négatif marqué…

Écoutez ce signal d’alerte

Il est certainement inutile de continuer. N’y retournez pas. Si vous aviez déjà un second rendez-vous de pris, contactez ce psy pour décommander (par message si vous ne vous sentez pas d’appeler).

 


Attention important !

Si cela fait plusieurs psy d’affilée que vous essayez et qu’à chaque fois vous ressentez le même malaise. À ce moment il est plus probable que ce malaise vienne de vous.

  • Il peut s’agir de la peur du changement ;
  • Ou alors de la peur d’être déçu(e) ;
  • Mais ça peut être lié à ce qu’on appelle le « saboteur interne », qui vous empêche de vous libérer de vos difficultés !

Dans ce cas, il est important de continuer à chercher pour trouver le professionnel avec qui vous serez un peu plus alaise.


Trouver le bon psy ? Les trois raisons qui font que c'est difficile

Les trois raisons qui font qu’il est difficile de trouver le bon psy ?

Les trois raisons qui font que c’est difficile de trouver le bon psy

Juste une chose avant d’aller plus loin. N’oubliez pas que dans tout les cas, ce n’est pas facile de trouver le bon psy pour une raison simple. En fait, il faut trouver :

  • Un bon professionnel ;
  • Avec une personnalité qui vous correspond ;
  • Et avec la bonne méthode thérapeutique.

Ces trois facteurs sont difficiles à réunir. Et oui, parfois vous aurez un bon professionnel mais avec une personnalité ou une méthode qui ne vous convient pas. Dans d’autres cas, ce sera l’inverse.

Courage, patience, en persistant, vous allez certainement trouver ;-). 

Bon maintenant, reprenons là où nous en étions.

Un repère clair pour savoir si je suis avec le bon psy

Si le déclic ne s’est pas fait la première fois, mais qu’il n’y a pas eu de signal d’alerte, revenez à une deuxième séance. Et voyez si l’un des trois critères se déclenche. 

S’il ne se passe toujours rien, vous pouvez essayez une troisième fois. Mais si à la troisième séance, c’est toujours le calme plat, stoppez les frais.

En effet, plus il se passe de temps sans résultat, moins il y a de chances qu’il y en ait.

Sauf, sauf bien-sûr si vous vous êtes senti(e) particulièrement à l’aise avec ce professionnel. Et à ce moment, vous pouvez peut-être pousser à 5 séances.

Mais attention, si au bout de 5 séances, vous ne constatez toujours aucun changement significatif sur l’un des trois critères, il est probable qu’il vaille mieux arrêter.

Et pour ceux qui ont lu « La recette pour bien choisir son psy », passez au suivant de votre liste de psychologues, psychiatres ou psychothérapeute. Vous également lire mon tout nouvel Ebook : 

Mais pourquoi arrêter alors que je me sens bien avec ce psy ?!

Et là je vais vous répondre en deux points :

  1. Si vous vous sentez bien avec ce psy c’est que vos personnalités sont compatibles.

C’est une bonne chose, mais hélas, ce n’est pas suffisant pour qu’un travail de psychothérapie soit réellement efficace.

  1. S’il n’y a pas de changement significatif au niveau de votre problème, c’est probablement que la méthode n’est pas adaptée.

Et voilà, nous sommes dans le cas du psy sympa et peut-être compétent, mais qui ne dispose probablement pas de la bonne méthode en terme de psychothérapie. 

J’ai une amie qui s’est retrouvée dans ce cas.  Sa psychologue était super sympa : le courant passait super bien ! Mais au bout d’un an, toujours pas de changement. Ça a été d’autant plus difficile de la quitter qu’elle était vraiment sympa et chaleureuse. Mais elle a bien fait de changer, car le psy suivant a été le bon

Elle ainsi pu se libérer sensiblement de ses problématiques de dépendance affective.

Poser des question pour trouver le bon psy

Comment trouver ou savoir si c’est le bon psy ? Posez des questions.

Pour savoir si je suis avec le bon psy, il est dans tous les cas nécessaires de…

Poser des questions directement à votre psy sur ce qui vous interpelle ou vous dérange. Pour quelle raison ?

D’abord parce que sa façon de réagir sera un très bon indicateur de sa compétence et de ses qualités humaines. Ensuite parce que c’est son travail de vous répondre : vous le payez pour ça. 

Voici d’ailleurs quelques critères de base pour vous faire une idée :

En effet, tout psy (qu’il soit psychologue, psychothérapeute, psychiatre ou autre) avec un minimum de professionnalisme :

  • Vous donnera des signes d’écoute et d’intérêt clairement perceptibles : il accordera de l’importance à vos propos ;
  • Il vous répondra toujours avec bienveillance, ne fera pas de jugement de valeur et vous parlera comme à un adulte.
  • Un bon psy accueillera donc vos critiques, remarques et questions avec bienveillance. Il maîtrisera ses réactions émotionnelles et ne s’énervera pas contre vous.
  • Et il ne vous parlera pas de sa vie privée et fera attention de pas ne pas centrer l’attention sur lui ;
  • Ce psy reconnaîtra ses limites s’il pense ne pas pouvoir vous aider. Il prendra alors soins de vous orienter vers un compère de confiance. 
  • Il ne vous maintiendra pas dans une dépendance, quelle qu’elle soit ;
  • Et il ne vous fera pas culpabiliser non plus. Notamment, il ne vous attribuera la responsabilité de l’échec supposé de sa prise en charge. Il en est le seul responsable. 
  • Il ne vous dira pas ce que vous devez faire et respectera vos choix
  • Enfin, il ne prendra pas de décision à votre place*.

*À l’exception du psychiatre dans le cadre d’une hospitalisation d’office ou à la demande d’un tiers. Mais cela concerne les cas où il y a mise en danger de soi-même et/ou d’autrui. 

Quoi qu’il en soit, si votre psy a le moindre de ces comportements (à l’exception du dernier cas), je vous invite … à le fuir, simplement.

Pourquoi il n’y pas de patient difficile mais que des mauvais psy

Pour toutes les raisons évoquées si dessus, il est clair que si ça n’avance pas avec votre psy, c’est soit :

  • qu’il ne dispose pas des bons outils pour vous aider ;
  • que ça personnalité et son positionnement dans la relation entrave votre processus d’évolution ;
  • les deux…

Normalement un professionnel  rigoureux au plan éthique et qui a remarqué que ses méthodes de travail ne permettent pas d’évolution de votre coté, se remettra en question et vous le dira sans vous faire culpabiliser, c’est-à-dire sans sous-entendre que c’est votre faute. Il devra normalement vous orienter vers au moins un autre professionnel ou vous conseiller d’essayer d’autres méthodes.

En effet, il existe plus 400 méthodes thérapeutiques différente en France. Si ça ne marche pas,  c’est très probablement que la méthode n’est pas adaptée et/ou que le professionnel se positionne mal avec vous : ce n’est pas le bon psy.

Voilà pourquoi il n’y pas de patient difficile, mais seulement des mauvais psy…

Ceux qui gardent longtemps des patients malgré le fait que le travail n’engendre pas de bénéfice.

Notez cependant que certaines blessures, problématiques ou certains traumatismes vont nécessairement demander un travail plus long. Ce qui est alors important de vérifier pour savoir si vous êtes le bon psy,  c’est l’existence d’un changement, d’une évolution .

Cet article vous a-t-il apporté quelque chose ?

Si cet article vous êtes intéressé(e) ou si vous pensez qu’il peut intéresser quelqu’un d’autre, partagez le sur les réseaux sociaux ! 

Et si vous avez des questions ou besoin de précisions, merci de les laisser dans les commentaires ! Cela aidera certainement d’autres personnes ;-). 

Vous pourrez ainsi aider vos amis à savoir s’ils sont avec le bon psy !

Dans tous les cas merci de me suivre et très bientôt,

Karim

Crédit photo

Pixabay / michaeljung

Unsplash / Tim Gouw