« Ce psy, il m’écoutait à peine et restait dans fauteuil sans rien dire. Il ne m’a pas aidé« . « Un psy ça ne sert à rien car il ne fait qu’écouter« . « J’ai vu un psy, et il m’a dit que si j’étais comme ça c’était à cause de ma mère« . Ces personnes ont clairement été déçues. Et ça se comprend, car chez les psy comme ailleurs, il n’y a pas que des bons professionnels. Alors comment bien choisir son psy et comment en trouver un bon ? C’est-à-dire un professionnel compétant et avec qui « le courant passe »… Voici donc ma méthode pour trouver le « bon psy »! 

Pour être franc, quand j’ai commencé à chercher un psy pour la première fois, vers 23 ans, ça a été un véritable parcours du combattant. C’est pourquoi j’aimerais que vous trouviez plus facilement que moi… Car quand on trouve le bon psy avec la bonne méthode, cela change tout.

Alors c’est parti !

Le plus important à comprendre avant de de commencer à chercher

Clarifions juste un point. Un bon psy, c’est d’abord le psy qui vous convient. Et le psy qui vous convient, c’est celui qui regroupe ces trois critères :

  • Un professionnel compétent ;
  • Un professionnel qui utilise une méthode thérapeutique adaptée à votre fonctionnement particulier.
  • Quelqu’un avec avec qui le courant passe.

C’est pour cela que si vous voulez trouver un bon psy, il va falloir chercher le psy qui vous convient.

Etape 1 : Prendre quelques conseils de son entourage

Si cela est possible, commencez par vous faire conseiller par une ou deux personnes de confiance, qui auront peut-être des noms à vous donner.

Que ces personnes de confiance soient professionnel de santé, de la psychologie ou non,le plus important est que vous soyez serein(e)  :

  • sur le fait que ces personnes vont comprendre votre démarche et donc ne pas la saboter (en vous décourageant ou avec de mauvais conseils) ;
  • et qu’elles ne vont rester discrètes (si jamais vous ne souhaitez pas que ça se sache).
Une bonne manière de trouver un psychologue, demander à ses connaissances

Demander à ses connaissances pour trouver un psychologue

Votre médecin traitant aura peut-être aussi des contacts utiles. Ecoutez les conseils, mais ne prenez rien pour « argent comptant ». Notez simplement les psy qu’on vous propose, mais surtout, ne vous y limitez pas.

En effet, bien choisir son psy implique de rester « ouvert » et de ne pas se précipiter. 

Pour quelle raison ?

  • D’abord, parce que personne n’a la science infuse dans ce domaine, qu’il soit psychologue, médecin généraliste, psychiatre ou même le Saint-Esprit .
  • Ensuite, parce que d’après mes observations :
    • Les gens conseillent souvent aux autres ce qui leur conviendrait mieux à eux. Ça ne vous conviendra donc pas forcément à vous ;
    • La plupart des professionnels de santé orientent vers les psy qu’ils connaissent (et d’une certaine manière,  ils ont raison), mais sans pouvoir réellement formuler d’indication précise, du fait de leur manque de connaissance dans le domaine de la psychothérapie.

Il n’est donc pas certains du tout que votre médecin ou votre ami « psy » vous propose le psy qui vous correspondra le mieux. 

Note sur les professions de médecin et psychiatre.

Notez bien ceci. En fait, les médecins généralistes ne sont pas formés à la psychologie.

Quant aux psychiatres, ils sont formés à la psychiatrie, qui est une discipline différente de la psychologie, bien qu’elles se recoupent en certains points. 

La formation en psychiatrie dispense bien quelques heures d’enseignement sur des notions fondamentales de psychologie ainsi que sur les différents types de psychothérapie. Mais c’est hélas insuffisant pour pouvoir les considérer comme expert de ces deux domaines.

Cependant cela implique que si vous vous demandez s’il est pertinent pour vous ou votre enfant de consulter un psychologue, le premier professionnel à qui se référer est l’expert du domaine… un psychologue. 

Bien sûr, il ne s’agit pas ici de critiquer telle ou telle profession mais de clarifier leurs spécificités : elles sont toutes utiles et complémentaires.

Pour mieux comprendre ces différences professions, vous pouvez lire cet article : « psychologue, psychiatre et compagnie : comment s’y retrouver ?!« .

 

C'est important de bien choisir son psy

L’importance de bien choisir son psy… pour ne pas se perdre.

Etape 2 : Une méthode efficace et simple  

Bon, je n’ai pas l’habitude de faire de la pub. Cependant, pour bien choisir son psy au 21ème siècle, utilisez Google et éventuellement les Pages Jaunes. 

Pourquoi ? 

Parce que la plupart des psychologues ou thérapeutes « modernes » ont maintenant un site internet. Et dans ce domaine, Google reste le moteur de recherche le plus pertinent.

Quant aux Pages Jaunes, vous pourrez y trouver les « anciens », qui sont restés coincés au 20ème Siècle, mais qui peuvent être de bons professionnels.

Seulement, le problème des pages jaunes est que généralement, il y a beaucoup moins d’informations.

Alors comment procéder ?

D’abord, faites un tableau et copiez-collez les noms des psychologues ou thérapeutes qui vous intéressent (en plus de ceux qu’on vous a éventuellement conseillés)

Pour simplifier, gardez seulement ceux qui ont un site internet ou une description page jaune bien détaillée. Virez tous les autres et dans tous les cas, n’en gardez peut-être pas plus de 5 à 10.

De plus, privilégiez les psy les plus faciles d’accès. Pour quelle raison ?

Parce que consulter un thérapeute est une démarche difficile. La perspective de remettre en question certaines choses et l’inquiétude face au changement font qu’on peut facilement se trouver des raisons de ne pas y aller. 

Donc pour ce genre de démarche, plus c’est facile d’accès, mieux c’est.

 

Prenez le temps de visiter leurs sites internet.

Cela va vous permettre de vous faire une première impression, même si vous n’y connaissez rien !

Comment trouver le bon psy quand on y connait rien...

Trouver le bon psy quand on y connait rien ?!

Enfin, priorisez également ceux qui ont une spécialisation :

  • en terme de problématiques traitées
  • ou de méthode utilisée.

En effet, les psy qui mettent en avant une méthode particulière ayant nécessité une formation certifiante (réalisée après leurs études universitaires) seront très probablement plus efficaces que les autres.

Comment me faire un avis sur un psy alors que je n’y connais rien ?

Et oui… vous vous demandez sur quelle base vous allez vous faire cette impression, vu que vous n’êtes pas spécialiste ?! Et bien en fait c’est très simple.

Lisez simplement la présentation du site et les explications que donne le professionnel. Et fiez-vous au critère suivant : la clarté du contenu.

Il y a alors deux cas de figures…

  1. Les explications sont claires, compréhensibles voir intéressantes. Dans ce cas, gardez le.
  2. La présentation et/ou les explications ne sont pas claires et vous ne comprenez pas bien de quoi parle ce professionnel. Éjectez ce psychologue immédiatement, il n’a rien à faire dans votre liste !

Pour quelle raison ?

Un bon professionnel est en général capable d’expliquer, de façon claire et accessible, son métier ainsi que sa façon de travailler.

En appliquant ce principe vous allez augmenter les chances de sélectionner un bon psy,  sans avoir à devenir expert de la psychothérapie.

Au passage vérifiez les honoraires et éventuellement les disponibilités du thérapeute, s’ils sont indiqués.

Question subsidiaire : Et si jamais un psy m’intéresse alors qu‘il est trop cher pour moi ?! Laissez-le dans votre liste pour l’instant et passez à l’étape 3. Je vous donne une astuce tout à l’heure.

Etape 3 : Comment s’adresser au professionnel ?

Petit truc utile : avant d’appeler, vous pouvez résumer sur une feuille le ou les motifs principaux qui vous conduisent à consulter. Que ce soit pour un psychologue, un psychiatre, un psychanalyste ou autre, cela devrait vous aider à en parler de façon plus claire une fois au téléphone. 

Passez votre premier appel par ordre de préférence, en incluant ceux qu’on vous a conseillés.

Une fois au téléphone avec ce psychologue, psychiatre ou autre :

  • Exposez d’abord votre problème, puis demandez-lui s’il traite ce genre de problématique. Demandez au passage le délai de rendez-vous.
  • Si c’est ok, demandez lui maintenant s’il travaille à court, moyen ou long terme.

Pourquoi questionner la durée d’une psychothérapie pour bien choir psy ?!

Un travail de psychothérapie à court terme dure généralement moins de 15 séances. Parfois 3 à 6 séances suffisent. 

A moyen-terme, on est au delà de 15 séances et cela peut aller jusqu’à 50 séances sur un an et demi (avec un rdv par semaine en moyenne)

Enfin le long-terme dépasse généralement les 50 séances sur plusieurs années, à raison d’un rendez-vous par semaine en moyenne. 

Bien choisir son psy ce peut être l’occasion de gagner beaucoup de temps . 

Privilégiez donc plutôt les psychologues ou psychothérapeutes qui travaillent à court-terme ou moyen-terme.

Pourquoi privilégier une psychothérapie à court ou moyen-terme dans un premier temps ?

Le principe des réponses graduées.

On va donc aller du traitement le moins « invasif » au traitement le plus « invasif ».

En commençant par un travail de psychothérapie à court terme ou à moyen terme, vous vous donnez l’opportunité des régler difficultés rapidement. Et vous gardez des moyens et de l’énergie pour « vous retourner » plus facilement, si ce premier choix ne convient finalement pas.

Et puis au final, rien ne vous empêchera de vous engager dans un travail plus long quelques temps après une première psychothérapie fructueuse… si vous le souhaitez encore.

Les thérapie à court terme, un bon moyen de commencer

Commencer par une thérapie à court terme pour gagner du temps des moyens et de l’énergie

En effet, commencer par du long terme peut présenter certains inconvénients : 

  • Tout d’abord, il y a le fait que plus on s’engage dans la durée, plus il est difficile d’arrêter pour essayer autre chose (c’est que l’on appelle un biais d’engagement). 
  • Ensuite, il faut savoir que la mise en place de la relation thérapeutique se traduit une forme de dépendance au thérapeute.

A titre d’exemple, j’ai encore reçu un appel, il y a quelques jours, d’une personne qui n’allait pas bien après 18 ans d’analyse. Mais qui n’arrivait pas à « quitter » son analyste.

Cette dépendance est tout-à-fait normale et fait partie du processus, tant qu’elle reste temporaire.  Les approches à court terme induisent généralement moins de dépendance.

On peut ainsi plus facilement changer de psychologue ou de psychothérapeute, en cas de besoin.

Dans quels cas aller vers une psychothérapie à long terme ?

S’engager dans un travail à long terme doit être un choix réfléchi, fait en connaissance de cause, c’est à dire en ayant pris connaissance des tenants et des aboutissants, des avantages et des inconvénients de cette démarche. 

Je suis soucieux de vous donner cette information car je constate chez de nombreuses personnes, qu’elles sont engagées dans un travail au long cours, alors qu’elles n’ont pas reçu d’explications précises sur les enjeux et perspectives de cette démarche.

Ces personnes n’ont généralement pas eu accès à une démarche qui permet de bien choisir son psy. Les conséquences peuvent être graves.

Je reçois d’ailleurs périodiquement des patients dans mon cabinet, perdus et découragés après un travail à long terme qui n’a pas porté les fruits escomptés.

La bonne thérapie permet de ne pas l'avoir mauvaise

Bien choisir son psy et sa thérapie permet de ne pas l’avoir mauvaise

Ils m’expliquent que cela fait trois, cinq, parfois voir plus de sept ans qu’ils suivent la même « thérapie » avec un « psy », mais que « ça ne va pas mieux ». Il y a de quoi être désespérés quand on vit ce genre de chose.

D’autres encore, arrivent en me disant que je suis « leur dernière chance ». Pour tout vous dire, je suis admiratif de ceux qui, après tant de difficultés, ont encore la force d’essayer, même en n’y croyant plus…

Et ne parlons pas de tous ceux qui ne voudront plus jamais revoir un psy à causes d’une telle expérience… 

Les trois points à aborder au téléphone pour bien choisir s

Revenons maintenant à notre coup de téléphone avec ce fameux psychologue.

  1. D’abord, vous avez exposé votre problème. Il vous a répondu qu’il traitait ce genre de problématique et qu’il est possible d’avoir un rendez-vous dans un délai qui vous convient.
  2. Vous savez de plus qu’il travaille à court-terme ou à moyen-terme.
  3. Maintenant, demandez lui de vous expliquer comment est-ce qu’il travaille et avec quelle méthodes. S’il vous parle d’un référentiel « intégratif » (vous pouvez lui demander directement) c’est un bon point mais ce n’est pas suffisant.
  4. Posez lui toutes les questions que vous avez :  toutes vos questions sont bonnes.

Donc surtout, ne vous gênez pas : il est payé pour ça. Et sa façon de répondre sera déterminante dans votre évaluation. Et là, rebelote, deux cas de figure  :

  1. Ce psy vous mets à l’aise et ses explications sont claires. Validez se psy dans votre liste sans pour autant prendre un rendez-vous immédiatement. 
  2. Où alors, vous ne vous sentez pas à l’aise et/ou ses explications ne sont pas claires. Il y a en vous comme une petite voix qui vous chuchote : « celui-là (ou celle-là) je ne (la) sens pas ». Si c’est le cas, dégagez ce psy de votre liste…

Pour aller plus loin : pour mieux comprendre comment travaillent les psy, vous pouvez lire « Les 4 grands styles de psy (et leurs méthodes) enfin décryptés pour vous« . 

Attention !! À lire absolument

Restez bien vigilant(e) à distinguer vos propres réticences à vous engager, du sentiment que vous inspire le professionnel. C’est essentiel pour choisir son psy.

Comment faire la différence ? 

  • Si ce que vous ressentez vient avec un professionnel en particulier, il est probable que ça vienne de lui. 
  • Si ce que vous ressentez vient avec la plupart des professionnels, c’est probablement votre propre réticence (liée à la peur du changement, de l’inconnu, etc.)

La fameuse astuce pour le psy « trop cher » : 

C’est aussi le moment de lui exposer vos difficultés financières si vous en avez. Et s’il ne vous pose pas la question, donnez lui le budget mensuel que vous pouvez consacrer à cette démarche. Il sera alors peut-être possible de négocier quelque chose !

Après avoir terminé les appels, choississez tranquillement votre psy

Prenez quelques minutes pour faire le point sur votre « Top 3 ». C’est le moment de choisir le ou la « number one ». Ecoutez votre intuition et de toute façon, vous en aurez deux autres en réserve si jamais…

Une fois que c’est fait, rappelez pour prendre un rendez-vous.

Ouf, c’est terminé… voilà comment bien choisir son psy.

 


Mais pourquoi procéder ainsi pour choisir son psy ? 

Parce que les travaux de recherche sur l’effet des psychothérapies sont assez claires. En effet, ils montrent que 30% de l’effet d’une thérapie serait lié la qualité de la relation thérapeutique. Quant à l’engagement (la motivation) du patient dans le traitement il jouerait pour 40% du résultat.

Sachant que si vous ne « sentez pas » votre psy (-30%), il est peu probable que vous restiez motivé(e) bien longtemps dans le traitement (-40%) … On va alors rapidement se retrouver avec un gros handicap sur le bénéfice à obtenir d’une psychothérapie.

En somme, si vous ne le « sentez » pas, tout le monde va ramer…

C’est aussi une des raisons pour lesquelles je suggère de commencer par des méthodes à court ou moyen termes. Pour quelle raison ?

Car il est plus facile de garder un engagement fort sur de plus courtes périodes. 

Confiance en soi, se faire confiance pour choisir son psy

Avoir confiance en soi pour choisir son psy

Continuez l’aventure pour se libérer soi-même en partageant cet article !

Ce blog est là pour qu’ensemble, nous développions des moyens pour continuer d’avancer sur notre chemin afin de retrouver bien-être, confiance en soi, épanouissement, etc.  

Tout cela est possible en avançant ensemble.  Vous pouvez donc m’aider à mieux vous aider.

Pour cela, laissez vos commentaires et témoignez de vos expériences pour inspirer ceux qui n’ont pas encore osé se lancer !

En ce qui me concerne, je ferai de mon mieux pour que vous puissiez vous libérer des freins qui vous entravent. 

En tout cas, merci pour votre intérêt

A bientôt,

Karim

Crédit photo :

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Unsplash  / Rémi WalleSara Kauten

Flickr / Véronique Perrée