La crise d’angoisse gâche encore la vie à beaucoup de monde. Alors que faire ? Voici une liste des solutions possibles. Découvrez aussi les trois impasses dans lesquelles certaines personnes ou même « solutions » tombent, lorsqu’il s’agit de traiter la crise d’angoisse. Mais ce n’est pas tout, je vous réserve une surprise pour la fin.

Le prix de la crise d’angoisse : Marie, Sandra et Stéphane

Marie, 25 ans est brillante et pleine de vie. Ambitieuse elle travaille beaucoup tout en voyant ses amis et en essayant d’être là pour sa famille. Cette vie intense et bien remplie lui plaît. Seulement, il y a une ombre au tableau.

« Cela commence souvent avec une vague inquiétude, suivie d’un frisson. Je sens alors mon cœur battre. Ma respiration s’accélère et mon souffle devient plus court.

Cela m’inquiète, ma gorge se serre et des picotements apparaissent de se transformer en engourdissement.

Je me sens en danger, comme prise au piège, sans savoir de quoi. Pendant ce temps, mon cœur s’emballe jusqu’à avoir des palpitations. J’ai peur, c’est plus fort que moi. Cette crainte diffuse au départ, se transforme rapidement en une véritable panique.

Je me mets à transpirer et à avoir des vertiges. Ça tourne, j’ai l’impression que je vais mourir. Je ne sais plus quoi faire ni comment me sortir de là. C’est un véritable cauchemar. »

Que s’est-il passé ?

Elle était au téléphone avec son copain qu’elle devait rejoindre à une soirée, mais la communication a été coupée (plus de batterie). Elle s’est alors sentie seule, abandonnée. La rue est devenue menaçante. La crise d’angoisse l’a arrêtée, après quoi elle a dû rentrer chez elle la boule au ventre, déçue.

« Combien de temps vais-je devoir encore subir ça ? »

« Je commence à perdre espoir. J’ai tout essayé. La semaine dernière j’ai fait une crise juste avant d’aller au travail. Je suis arrivée en retard. C’est la troisième fois et je sens que ça ne passe plus pour mon responsable. En plus, mes collègues se posent des questions parce que je ne prends jamais l’ascenseur. Ça me gêne, j’ai trop honte. »

« C’est injuste. Pourquoi suis-je obligée de lutter pour tout ?! Combien de temps ça va encore durer ? J’ai l’impression que je vais craquer… » Me dit-elle en sanglot, épuisée.

Je pense aussi à Sandra, 38 ans.

Ses crises commencent avec un sentiment de culpabilité et d’insécurité. Cela commence par des palpitations, puis des sueurs et des vertiges. Elle a alors très peur de faire un malaise.

Sandra a une peur viscérale d’être jugée, d’avoir honte. Elle fait tout pour l’éviter et se démène pour « faire plaisir », pour être « quelqu’un de bien ». Seulement, cela l’épuise et d’autant plus qu’elle ne « s’écoute pas ».

Malgré ses efforts « ça va de plus en plus mal ».  C’est pourquoi elle s’en veut, se trouve nulle et ressent finalement cette honte qu’elle essaye tellement d’éviter.

Mais ce n’est pas le pire…

Ça ne va plus du tout avec son copain :

« Il ne comprend pas pourquoi j’ai besoin qu’il reste avec moi ! J’ai trop peur qu’il me quitte : ce serait un cauchemar. Je n’en peux plus. »

Sandra est d’autant plus découragée qu’elle a déjà vu deux psys pendant plusieurs années, « sans résultat ».

la crise d'angoisse que faire

La crise d’angoisse, que faire ?

Mais il y a aussi Stéphane, 47 ans

D’un naturel réservé, il n’a pas confiance en lui et d’autant plus lorsqu’il s’agit de faire un choix. C’est une source de stress majeure pour lui.

Au chômage depuis 18 mois, il est inquiet pour son avenir. En effet, il se sent de plus en plus handicapé, notamment lors des entretiens d’embauche.  C’est le troisième qu’il « rate », alors qu’il a un bon CV.

Il sait que son angoisse est liée à son père qui était très colérique et imprévisible. Mais ça ne change rien et pendant ce temps, « le compteur tourne ».

La peur de l’échec l’envahi, tout autant que la culpabilité de « ne pas y arriver ». Il voudrait pouvoir enfin être « comme tout le monde ».

Lors du premier rendez-vous, Stéphane est dans un état de stress extrême.

C’est la première fois qu’il « voit un psy » et la lutte qu’il mène pour s’exprimer clairement me touche profondément. « Dans ces moments, j’ai l’impression d’une dissociation » dit-il au sujet de ce qu’il appelle sa « phobie sociale ».

Après s’être un peu détendu, il ajoute : « il n’y a presque plus d’accalmie ».

En effet, Stéphane est constamment stressé, pris par des doutes et des inquiétudes, des regrets mais aussi cette impression de ne pas « être à la hauteur ».

« J’ai l’impression de passer à côté de ma vie », me dit-il lors de notre première séance.

Stéphane, Sandra et Marie paient un « lourd tribu » à cause de la crise d’angoisse.

Mais que que faire face à ce problème d’anxiété aiguë. En d’autres termes : quel remède y a-t-il à la crise d’angoisse ?

Un premier pas vers le remède à la crise d’angoisse

La première chose que Marie, Sandra et Stéphane n’ont pas eu la chance d’avoir, c’est un moyen simple de comprendre réellement la logique de la crise d’angoisse.

C’est pourquoi j’ai d’abord écrit cet article : « Tout ce qu’il faut savoir sur la crise d’angoisse ». Vous y comprendrez la logique profonde de la crise de panique, ainsi que les impasses et pièges à éviter.

Si vous voulez comprendre facilement ce qui va suivre, je vous invite à prendre le temps de lire ce article en premier…

Crise d'angoisse que faire

Que faire face à la crise d’angoisse ?

3 astuces simples pour mieux gérer l’attaque de panique, sur le moment

Bon, cela ne règle clairement pas le problème de fond. Mais cela peut quand même aider en attendant une vraie solution.

Utilisez la respiration tactique 4×4

Comment fait-on la « respiration tactique » (recommandée par Reader’s digest) ?

  • Inspirez lentement par le nez en comptant jusqu’à quatre ;
  • Retenez votre respiration en comptant jusqu’à quatre ;
  • Expirez lentement par la bouche en comptant jusqu’à quatre ;
  • Retenez votre respiration en comptant jusqu’à quatre.

Recommencez, en visualisant chaque chiffre, jusqu’à l’apaisement.

Pratiquez la cohérence cardiaque

  • Inspirez lentement par le nez en comptant 5 secondes.
  • Expirez lentement par le nez en comptant 5 secondes.

Recommencez ce cycle jusqu’à l’apaisement.

N’oubliez pas la dépense physique

Lorsque vous sentez l’angoisse arriver, fatiguez-vous le plus possible, en bougeant (comme ça vient, en courant, en faisant des pompes, etc.).

Évacuez ainsi le trop-plein d’énergie tout en occupant votre esprit à autre chose.

Maintenant, soyons clair, toutes ces astuces ne sont pas vraiment des solutions. En effet, une solution permet de se libérer du problème, pas juste de le gérer.

Le traitement médical pour combattre la crise d’angoisse, l’anxiété ou le stress

En médecine conventionnelle, le traitement pour la crise d’angoisse (et l’anxiété) se fait par anxiolytique et antidépresseur. On peut ainsi masquer l’angoisse ou le mal-être artificiellement.

Le problème est qu’ils reparaissent souvent après l’arrêt du traitement. De plus, masquer l’angoisse conduit souvent à ne plus chercher à traiter la cause du problème (sans compter le risque de dépendance de certaines molécules et les effets secondaires).

Si vous envisagez ce type de traitement, je vous recommande donc de consulter le seul véritable expert du domaine : un médecin psychiatre.

En effet, il faut savoir qu’en France, 80% des anxiolytiques sont prescrits par des médecins généralistes, alors qu’ils ne sont pas spécialistes.

Quel remède naturel à la crise de panique ?

Certaines plantes ont des vertus apaisantes et relaxantes, ce qui peut permettre de réduire le stress et d’améliorer certains symptômes.

Les extraits de plantes pour se libérer du stress

On retrouve, la rhodiole et l’aubépine (qui ralentit le système nerveux sympathique). Le griffonia est proposé pour réguler le stress et l’humeur.

Il y a aussi l’escholtzia pour l’endormissement. La mélisse et la passiflore et la valériane sont aussi recommandées.

Les huiles essentielles pour lutter contre l’anxiété et l’angoisse

Les huiles essentielles de Marjolaine, de Lavande vraie, la Camomille romaine, le Néroli ou l’Amande douce, mais aussi le Bois de Rose, le Ylang-Ylang ou le Ravinstara, sont reconnues pour leurs vertus apaisantes. Voici un lien vers un site qui est très bien fait.

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Les remèdes naturels

Les fleurs de Bach un remède à la crise d’angoisse ?

Les élixirs tels que par exemple celui-ci : Peuplier tremble, Prunus, Marronnier rouge et Hélianthème, sont proposés. Pour en savoir plus sur les fleurs de Bach.

D’autres solutions naturelles pour l’attaque de panique ou l’anxiété ?

Apparemment les aliments fermentés et/ou riches en magnésium, peuvent aider, de même que certains probiotiques car cela réduirait la sécrétion de cortisol (hormone impliquée dans la réaction de stress).

La magnésium (marin aide également à réduire le stress global et à détendre les muscles.

Quel que soit le traitement (huile essentielle, plante ou autre), pensez à consulter votre médecin avant car il peut y avoir des contre-indications !

Ce qui peut aggraver l’attaque de panique

L’absence d’exercice physique, une alimentation carencée ou des facteurs de stress externes peuvent évidemment favoriser ou aggraver le déclenchement de crises de panique.

Certaines personnes témoignent par exemple avoir été libérées des crises d’angoisse après avoir compensé des carences (Magnésium, Potassium, Vitamine B12) et avoir mis en place un régime sans gluten.

Les approches psycho-corporelles pour traiter la crise d’angoisse ?

Ces approches sont reconnues pour traiter le stress, l’anxiété ou l’angoisse.

La méditation de pleine conscience : un moyen de gérer le stress à long terme

La méditation de pleine conscience (ou Mindfulness) est recommandée pour le stress global et la dépression.

Il existe des programmes d’apprentissage de la gestion du stress et des émotions par la pleine conscience. Le plus connu en France est le programme MBSR.

Cela permet de renforcer son système nerveux para-sympathique. On acquiert alors plus de sérénité et de paix : une plus grande stabilité émotionnelle. Cela réduit le stress chronique.

La méditation et la relaxation face à l'attaque de panique

La méditation et la relaxation face à l’attaque de panique

Le kundalini yoga pour traiter l’angoisse et l’anxiété ?

Le kundalini yoga est un yoga très puissant, dont l’efficacité est mondialement reconnue, notamment pour ses programmes de traitement des addictions sans substitut.

Mais c’est surtout un yoga dynamique qui utilise la beaucoup la respiration, le mouvement et la vibration de la voix. On ne s’ennuie pas et souvent on transpire !

Pas du tout adepte du yoga à la base, je ne vous cache pas que j’étais assez sceptique au départ.

Mais je dois admettre (après avoir essayé et pas mal observé un vieil amis qui le pratique régulièrement), que j’ai été surpris par les effets qu’il produit (notamment sur l’anxiété et le stress).

Si ça vous intéresse j’ai écrit un article sur ce yoga.

Soins énergétiques, un traitement pour l’attaque de panique ?

On peut retrouver des techniques telles que l’acupuncture ou d’autres pratiques telles que l’EFT pour aider au traitement du stress ou de l’anxiété chronique.

Ces approches à elles seules me semblent cependant insuffisantes dans le traitement du stress aigu, de l’attaque de panique ou des phobies.

La psychothérapie comme traitement de la crise d’angoisse ?

C’est effectivement le remède le plus efficace pour la crise d’angoisse et l’anxiété. Mais attention, pas n’importe quel type de psychothérapie.

Pour en savoir plus sur les différents types de psychothérapies, suivez ce lien.

Certaines méthodes de psychothérapie sont efficaces pour les crises de panique

Certaines méthodes de psychothérapie sont efficaces pour les crises de panique

Les thérapies Cognitives et Comportementales (TCC) face à la crise d’angoisse

On travaille par exposition progressive à ce qui déclenche la phobie ou la crise d‘angoisse. Ainsi, on désensibilise progressivement le cerveau.

Cette thérapie est efficace en quelques mois à quelques années.

La Thérapie EMDR pour traiter la crise d’angoisse.

La thérapie EMDR est efficace contre la crise d’angoisse ou les réactions de stress aigu lorsqu’il y a un lien avec des traumatismes ou plus largement, des blessures émotionnelles.

L’avantage est qu’on sait rapidement si la thérapie produit des effets.

La méthode NERTI et l’attaque de panique

La méthode NERTI (Nettoyage Emotionnel des Traumatismes Inconscients) est reconnue pour son efficacité dans le traitement des phobies. Elle semble aussi fonctionner pour le traitement des angoisses. Pour ma part, ça n’a pas suffit, mais il y a des témoignages de personnes qui ont réussi à se libérer par ce biais.

La thérapie Brève pour soigner la crise d‘angoisse

Des thérapies brèves qui travaillent au niveau émotionnel telles que la Thérapie Brève Self Inductive (TBSI) sont efficaces lorsque les crises d’angoisse sont associées à des conflits psychiques.

Un conflit psychique (en psychologie), c’est par exemple :

  • Désirer quelque chose alors qu’en même temps, on juge cela mal ;
  • Avoir des ressentis contradictoires à l’égard d’une personnes d’une situation ou de quelque chose ;
  • Avoir des doutes, de la culpabilité ou des regrets récurrents
  • Ne pas arriver à prendre des décisions, à s’affirmer, à dire non ;
  • Se retrouver face un « choix impossible » (où toutes les alternatives paraissent insurmontables, profondément insatisfaisante ou détestables) ;
  • Etc.

Le conflit peut être partiellement ou totalement inconscient. Ici aussi, on sait rapidement si le traitement produit des effets (quelques séances).

Mon expérience personnelle de la crise d’angoisse

Ayant moi-même fait des crises d’angoisses à une période de ma vie, j’ai beaucoup réfléchi à ce problème.

Et à force de chercher, j’ai fini par trouver.

Alors, surtout, ne perdez pas espoir.

Bon , je ne vous cache pas qu’au début j’étais septique par rapport à cette solution, qui se veut efficace, rapide et à appliquer soi-même.

Je l’ai testée sur moi. Comme ça a marché, j’ai commencé à l’étudier plus sérieusement et à la proposer gratuitement à certains patients. Et ça fonctionné.

Cependant, soyons clair sur un point.

Si les autres thérapies ou méthodes que j’avais essayées auparavant ne m’ont pas libéré de la même manière, il faut bien comprendre que le travail personnel qu’elles m’ont permis d’accomplir m’a libéré d’autres problématiques connexes.

J’ai ainsi pu me renforcer et donc être être mieux armé pour dépasser le problème de la crise d’angoisse, grâce à cette dernière méthode.

Peut-être avez-vous déjà essayé plusieurs méthodes ou thérapies pour vous libérer de la crise d’angoisse, sans succès.

Alors qu’est-ce qui fait que ça ne marche pas toujours ou pas complètement ?

J’ai consacré beaucoup de temps et d’énergie à le comprendre. Je vous livre ici mes réflexions. Attention, pour bien comprendre en quoi ce sont des impasses, il est important d’avoir lu : « Tout ce qu’il faut savoir sur la crise d’angoisse ».

Pourquoi certains traitements de la crise d’angoisse ne suffisent pas ou prennent beaucoup du temps ?

Lorsque ça ne fonctionne pas, c’est que le traitement, la méthode ou le thérapeute tombe dans au moins une des trois impasses suivantes :

  • IMPASSE N°1 : Rejeter l’angoisse (lutter contre ou éviter)
  • IMPASSE N°2 : Ne pas traiter la cause fondamentale de l’angoisse
  • IMPASSE N°3 : Négliger (ou méconnaître) un mécanisme essentiel du cerveau
Crise d'angoisse, les impasses

Crise d’angoisse, les impasses

IMPASSE N°1 : Rejeter l’angoisse (l’étouffer ou éviter)

Si vous avez lu « Tout ce qu’il faut savoir sur la crise d’angoisse », vous savez pourquoi est-ce que cette réaction (parfaitement naturelle et normale) conduit à une impasse, lorsqu’il s’agit de vouloir se libérer de la crise d’angoisse.

Si vous êtes confronté au problème, vous avez d’ailleurs dû remarquer ceci, :

À la longue, le rejet fonctionne de moins en moins bien, tout en coûtant de plus en plus d’énergie et de temps.

Cela peut même conduire à développer d’autres troubles (comme des TOCS ou des phobies sociales par exemple) ou à somatiser.

En effet, pour tout ce qui est stress, anxiété, angoisse, phobie ou panique :

Les solutions à court-terme fondée sur le rejet (étouffer ou éviter), aggravent le problème à long terme.

Pourquoi ?

Car en procédant ainsi, la pression interne augmente constamment et devient donc de plus en plus difficile de gérer.

Mais il n’y a pas que ça.

Moins on se confronte à l’angoisse, plus on perd sa capacité à y faire face. En effet, cette capacité fonctionne un peu comme un muscle : moins vous l’utilisez, plus il s’affaiblit et inversement.

De plus :

Plus on perd sa capacité à y faire face, plus on perd confiance dans sa capacité à y faire face.

Chaque nouvelle crise de panique paraît alors de plus en plus insurmontable, en plus d’être un véritable traumatisme.

Notre vie se trouve alors progressivement envahie par :

  1. L’angoisse ;
  2. La dépendance à ce qui nous permet d’éviter l’angoisse sur le moment (sport, hyperactivité, médicaments, drogues, nourriture, etc.).

Pour résoudre réellement le problème de la crise d’angoisse, il faut éviter cette impasse.

IMPASSE N°2 : Ne pas traiter la cause de la crise de panique

Grâce à l’article précédent, vous savez pourquoi l’angoisse n’est pas le problème, mais le messager qui vient vous dire qu’il y a un problème !

Ainsi, vouloir faire disparaître l’angoisse sans en traiter la cause, c’est un peu comme vouloir refroidir une cocotte-minute en la laissant sur le feu.

La cause fondamentale de l’angoisse et de l’anxiété

Pour tout ce qui est anxiété, stress, angoisse, la cause c’est la peur.

Et la peur peut avoir deux origines :

  1. Une peur (primaire) de mourir ou de vivre une souffrance insupportable.
  2. Un conflit émotionnel (conscient ou inconscient) qui va activer cette peur ;

Mais avoir des peurs, c’est tout à fait normal !

Le mécanisme à l’origine de la crise d’angoisse

Lorsqu’un événement ou une situation déclenche une peur intense (comme dans un traumatisme par exemple), les deux sont associés dans le cerveau.

Ensuite, le cerveau réactive la peur lorsque des circonstances similaires à la première situation se présentent.

Plus précisément, le cerveau associe à la peur une configuration particulière de sensations, liées aux circonstances initiales de l’événement.

Le cerveau peut alors re-déclencher la peur :

  • Lorsque certaines de ces sensations se présentent de nouveau ;
  • Lorsque des circonstances similaires se présentent.

Le problème est qu’à chaque nouveau déclenchement, le cerveau va refaire des associations, ce qui élargit progressivement les circonstance où la peur se déclenche.

On parle de généralisation du symptôme.

La cause la crise d’angoisse : une association erronée ou périmée

La cause fondamentale de la crise d’angoisse, est donc une association erronée ou périmée entre certaines sensations et cette peur primaire (intense).

On peut dire que l’association est périmée lorsqu’il y a eu un danger dans le passé mais qu’il n’y en a plus dans le présent (par exemple parce que l’on agrandi et qu’on peut se protéger autrement).

En gros votre cerveau fait comme certains antivirus : il détecte un faux positif.

Quoi qu’il en soit, l’angoisse n’est donc pas le signe d’un danger mais le signe que votre cerveau essaie de vous protéger.

En somme faire une crise d’angoisse, c’est revivre la peur intense d’un danger ou d’une situation passée.

Un remède à la crise d’angoisse qui se veut véritablement efficace se doit de désactiver ce lien à la racine.

IMPASSE N°3 : Négliger (ou méconnaître) un mécanisme essentiel du cerveau

On peut dire de façon schématique que dans notre tête, il y a trois cerveaux.

  • Le cerveau reptilien est chargé des fonctions vitales et de la survie.
  • Le cerveau mammalien (propre aux mammifères) correspond à l’affectif
  • Le néocortex gère les fonctions intellectuelles supérieures

Or la peur est produite dans le cerveau reptilien.

Seulement, il y a un hic :

Le cerveau reptilien ne pige rien à ce tout ce qu’on peut essayer de lui dire avec notre langage habituel.

Il ne parle tout simplement pas la même langue. C’est pourquoi :

  • Il ne suffit pas de se rassurer pour s’apaiser ;
  • Comprendre intellectuellement la cause ne règle pas le problème ;
  • Les thérapies de type psychanalytique sont très peu efficaces pour le traitement de la crise d’angoisse ;
  • Les autres approches ne fonctionnent pas toujours.

En effet :

Essayer de convaincre votre cerveau reptilien (par votre langage habituel) qu’il n’y a pas de danger, revient en gros à essayer de faire comprendre le théorème de Pythagore à une tortue.

Mais alors, comment vaincre la crise d’angoisse ?

Je vais être clair :

Il n’est pas possible de vaincre la crise d’angoisse.

Crise d'angoisse remede

Quel remède à la crise d’angoisse ?

En effet :

Vous ne pouvez pas vaincre l’explosion d’une bombe. En revanche vous pouvez désamorcer la bombe.

Alors résumons la situation

  1. Notre cerveau associe (par erreur) quelque chose (une situation, une idée, une émotion, une sensation) à une peur primaire.
  2. Le déclenchement de la peur initiale nous fait peur à nous (une deuxième fois) et cela d’autant plus qu’on ne comprend pas ce qu’il se passe et qu’on n’arrive pas à le contrôler.
  3. On perd alors progressivement confiance et on commence à éviter les situations où la peur apparaît.
  4. Seulement plus on évite l’angoisse et les situations où elle apparaît, plus on valide l’idée qu’il y a une réellement un danger et plus je renforce ma peur.
  5. Progressivement, le cerveau déclenche les symptômes d’angoisse dans de nouvelles circonstances ou par anticipation.
  6. Tout s’emballe !
  7. Cela créer encore plus d’insécurité et renforce d’autant plus l’idée de danger (nouveaux liens erronés).

Et vous avez du remarquer que le fait de comprendre la cause ou l’origine des crises ne les faits pas disparaître.

Pour se libérer de la crise d’angoisse on donc besoin de :

Désactiver le lien entre la peur et les sensations qui la déclenchent (le déclencheur).

Se libérer c'est possible

Se libérer c’est possible !

Une nouvelle méthode pour se libérer de la crise d’angoisse

En m’appuyant sur ce qui fonctionne dans les l’approche NERTI, l’EMDR et la TBSI, j’ai conçu un programme pour se libérer spécifiquement de la crise d’angoisse.

Cette méthode vous permet d’apprendre rapidement à faire trois choses pour désactiver ce lien :

  • CLE N°1 : Face à l’angoisse plutôt que de l’éviter (ne plus rester dans la peur ! ) ;
  • CLE N°2 : s’attaquer directement à la cause (le lien entre la peur et le déclencheur) ;
  • CLE N°3 : Agir d’une façon que comprend le cerveau reptilien (afin de désactiver ce lien).

En consultation, on obtient des résultats en quelques semaines. C’est pourquoi je voudrais la rendre accessible à plus de monde.

Dans cette perspective, j’ai développé une version intégralement en ligne, spécifiquement conçue pour se libérer des crises d’angoisse aiguës et des attaques de panique.

Comment faire pour en savoir plus ?

Commencez par jeter un oeil au mini-cours de 4 vidéos gratuites « Guérir des attaques de panique sans avoir besoin de consulter pendant des mois » (crises d’angoisse aiguës et attaques de panique, c’est en fait sensiblement la même chose).

Elle est conçu pour répondre à toutes vos questions…

Et bien sûr, n’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé !

Cet article vous a plu ou vous pensez qu’il pourrait intéresser quelqu’un ?

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N’hésitez pas non plus à laisser un commentaire, ça fait toujours plaisir !

À bientôt et n’oubliez pas :

« Ce qui compte c’est se libérer soi-même, découvrir ses propres dimensions, refuser les entraves. » Virginia Woolf.

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